■ La nuit réveille les pensées les plus profondes ■

~ Between Macy & Matthew ~

Je regarda l’heure pour la énième fois : 3 heures du matin.
Je ne tenais plus dans mon lit, ayant trop chaud, réfléchissant à ma journée et à mon comportement que je détestais plus que tout. Je voulais pouvoir m’échapper, respirer, allant ailleurs au calme sans personne pour me voir, me déranger. Je voulais écrire. Pouvoir mettre sur papier combien je m’en voulais du comportement que j’adoptais. Combien j’étais désespéré de mon incapacité à me raisonner.

Alors je me leva, sans faire de bruit mis vite faite un tee-shirt juste histoire de ne pas sortir seulement en caleçon. Je glissa dans ma poche une feuille de papier et un stylo, il fallait que j’écrive, cette lettre qui allait me libérer. J’enfila aux pieds une petite paire de claquettes qui se trouvait dans un coin de ma chambre, et discrètement ouvrit la porte. Je jeta un œil, sortant ma tête voir si mes chers colocataires dormaient et par chance, personne. Avec tout la discrétion dont j’étais capable je m’approcha de la porte et sortis voyant que la voie était libre. Ouf’. Je pouvais enfin respirer. Quoi que, peut-être pas tout à fait encore. Je devais trouver un endroit calme, où j’étais sûre qu’il n’ y aurait personne, aucun insomniaque s’y baladant. Je me souvins alors du Harvard Hall. Ce bâtiment où se trouvait la porte menant aux États-Unis. Pourquoi donc celui-ci ? Parce qu’il était ouvert jour et nuit, même si la nuit l’étage était interdit. Ce qui était PARFAIT. Personne voulait braver les interdits à ce que je sache, personne sauf moi, ce soir. Je sortis donc du bâtiment où se trouvait notre résidence, et m’aventura en direction du Harvard Hall. La nuit était fraîche ce qui me fit le plus grand bien moi qui était brûlant. La lune brillait de mille feu, étincelait et illuminait tout ce qui était dans sa lueur. Moi je longea le bâtiment, de façon à ne pas me faire remarquer, juste au cas où…

Arriver devant le bâtiment, je pris une grande bouffée d’air, je me sentais mieux que jamais.
J’entra et monta à l’étage, personne en vue, ni surveillant ou qui que ce soit d’autre. Je traversa le couloir et m’assis tout au fond dans un coin, éclairé à la lueur de la lune qui traversait la fenêtre. Mes yeux se fixèrent sur le ciel, remplis d’étoiles. J’adorais les nuits comme ça. Je sortis de ma poche mon nécessaire pour écrire, et je commença. Toutes mes pensées se bousculaient. Je voulais d’abord m’excuser pour tout le mal que je faisais autour de moi. J’étais cet abominable monstre. Attirant tout ces petit êtres naïfs dans mes griffes, j’aimais jouer avec eux, de leur côté c’était de la sincérité, du mien ce n’était qu’un petit plaisir parmi tant d’autre… Comment pouvais-je être aussi égoïste ? Aucune idée… Enfin, si bien une. Celle d’avoir peur de perdre quelqu’un que j’aime. Quelqu’un d’une grande importance dans ma vie, qui a une place dans mon cœur. Alors j’ai trouvé, pour ne pas vivre ça je ne m’attache pas, je refuse de m’attacher, et prend plaisir à me servir de toutes ces petites poupées comme des jouets. Quelle honte ! Je ne suis pas un homme, juste un être horrible, sans cœur, sans rien ! Quelqu’un qui ne devrait pas exister. Oui, c’est vrai, pourquoi moi aurais-je droit à la vie ? Pourquoi n’est-ce pas elle qui a survécu ? Pourquoi n’est-ce pas moi qui n’ai pas pu remplir mes poumons de cet oxygène ?
Je savais que toutes ces petites personnes, ces êtres amoureux avec un grand cœur, je savais que je leur avais fait du mal, en les abandonnant sans un mot, sans rien. Ne laissant que mon odeur derrière moi, un parfum parmi tant d’autre sur la douceur de l’oreiller. Mais je ne voulais pas la faire souffrir cette amie qui avait été là depuis le début, qui m’avait supporté jour et nuit sans parler de mon passé. Je voulais que l’on soit lié à jamais, que notre entente et notre compréhension, nos règles de ne pas parler du passé restent jusqu’à la nuit des temps, je voulais pourtant qu’elle comprenne que je me détestais, que je ne supportais plus de me voir dans la glace sachant tout cette douleur que j’avais créée dans tant de cœur. Alors j’avais décidé de lui écrire, de lui dire mes pensées, mais en fin de compte, j’étais sûre de mon geste après avoir placé le point final. J’allais tout simplement plier délicatement ce papier, le rangeant au plus profond de ma petite poche, et ne plus jamais le sortir. Oui, tout simplement ces mots couchés sur papier n’allaient jamais aboutir, comme tant de choses que j’avais commencé. J’étais comme ça, encore une partie de moi qui ne me plaisait pas. En faite, qu’est-ce qui me plaisait chez moi ? Je ne savais que peu…

C’est alors, que j’entendis un bruit, quelque chose d’étrange qui me donnait l’impression que je n’étais plus seul. Faisant mon point final dans la précipitation, je rangea cet écrit dans ma poche, le plus caché possible. La peur m’envahit, je n’aimais pas être dérangé dans des moments pareils, et c’était bien dans ce but là que j’étais venu ici. Par réflexe, je me colla contre le mur, croyant me fondre dans la peinture, afin que je disparaisse à jamais. Ah, si seulement c’était possible…
Je tendis l’oreille, c’était comme des pas légers, qui se rapprochaient. Je tendis encore plus. Oui, c’était bien ça, quelqu’un arrivait droit sur moi. Je ne savais pas si il ou elle m’avait vu, si il ou elle m’avait entendue… A cet instant, je ne souhaitais qu’une seule chose : disparaître, devenir invisible pour toujours.

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

J'étais entrain de courir, seule, dans les bois. Je ne les reconnaissais pas. Je n'avais aucun point de repère, cela ne ressemblait en rien à la forêt qui se trouvait à côté de la maison de ma tante. Celle là était beaucoup plus sombre, encombrée, effrayante et sinistre. Je courrais sans vraiment savoir où j'allais, je savais juste qu'il fallait que je cours si je ne voulais pas qu'il m'attrape. Qui? Je n'en savais rien mais je savais de toute manière que si il arrivait à m'attraper je serais en danger. Je trébuchais sur les branchages laissé là par les arbres accompagné de leurs racines qui dépassaient du sol. Ils voulaient absolument que je tombe, que je me fasse attraper. Même les arbres ne voulaient pas mon bonheur, ne voulaient pas que je m'en sors. Tout était contre moi dans cette forêt complètement inconnue. Comment allais-je m'en sortir? Je n'en avais vraiment aucune idée, j'avais le souffle court, la sueur perlait le long de mon visage, je sentais quand même le froid de la nuit transpercer mes vêtements malgré la température ambiante de mon corps brulant par la course effrénée que j'étais entrain de faire. Je me tordis la cheville, on se serait crut dans un film! Je me mis à hurler de douleur quand quelqu'un me toucha le bras ce qui me fit sursautée et me réveillée en sursaut.

Ce n'était qu'un rêve, un maudit rêve, rien de plus! Lily me regardait la mine fatiguée par ses nuits de cauchemars. Je savais qu'elle en faisait, toutes les nuits elle poussait au moins un cri, un cris qui vous glaçait le sang la première fois que vous l'entendiez. Elle ne le savait pas que j'étais au courant, je ne voulais pas lui donner plus de soucis et il faut dire que ce soir sans le vouloir je m'étais en quelque sorte venger. Cela faisait déjà une bonne semaine que je faisais le même cauchemar et c'était toujours la même chose. Quelque chose ou peut-être quelqu'un me poursuivait et moi je ne faisais que courir puis me tordais la cheville mais jamais je ne criais comme je venais de le faire. Je m'assoie sur le lit et reprends mes esprits avant de me laisser prendre dans les bras de Lily. Je n'avais pas besoin de parler, elle comprenait. Je m’excusai de l'avoir réveillée et regarda le lit de Lilith, il était vide, au moins je ne l'avais pas réveillée, elle! Lily partie se recouchée pendant que moi je me rallongeais essayant de retrouver le sommeil. Il était seulement que trois heures dix du matin, j'avais encore beaucoup de temps devant moi avant de pouvoir me levée. Je me levai sachant que je n'arriverais pas à me rendormir, prévins Lily, pris une veste et sortit dans les couloirs de la résidence.

Mes pieds froids touchèrent le sol, j'avais complètement oublié de prendre des chaussures ou des chaussons. Tant pis, ça n'allait pas me tuer de marcher pieds-nus. Je partis dans l'une des salles de bains et me plaça devant un miroir. J'avais la peau qui brillait de sueur, je détestais cela! J'ouvris le robinet d'eau froide et attendit qu'elle le soit vraiment avant de la passer sur mon visage. Je m’aspergeai le vissage d'eau froide sans hésitation, je le faisais tellement souvent que cela ne me provoquait plus de petits cris ou des frissons. Je pris une serviette qui se trouvait à proximité, je savais qu'elle était propre, elle était censée servir pour demain, mais on pouvait considérer maintenant comme demain vu l'heure qu'il était. Je partis ensuite, je ne savais pas vraiment où j'allais aller, je n'avais pas très envie de retourner dans la chambre tout de suite. Mes pas me guidaient sans que je puisse les contrôler comme si ils voulaient me mener quelque part. Je les laissais faire, jusqu'à maintenant ils ne m'avaient jamais déçu pourquoi le ferait-il maintenant? Quand je me rendis compte de l'endroit où je me rendais je me stoppai net. Je n'avais pas le droit d'y aller la nuit, c'était le règlement... Mais en y réfléchissant bien, qui viendrait à cette heure ci que se soit pour passer la porte ou juste surveiller si il n'y avait personne? Tous le monde était censé dormir à ce que je sache.

Je n'hésitais plus et marchais avec légèreté jusqu'à Senate House, là où se trouvait la porte qui menait à Harvard. Je ne savais pas quelle heure il pouvait bien faire là bas et j'espérais de tout cœur ne pas me retrouver en pyjama en pleins milieu de l'après-midi. Quoi que si mes calculs étaient bons c'était la soirée chez eux donc ils ni auraient aucuns problème. J'ouvris la porte et travers l'océan si je puis dire en deux secondes. La pièce était sombre mais restait par endroit éclairée par les lumières extérieures. Maintenant qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ici? Je ne savais même pas pourquoi j'étais là. J'aurais été plus présentable j'aurais surement été rendre visite à Sugar ou peut-être même à Bliss et à Holly mais bon, premièrement le cœur ni était pas et je n'avais pas du tout la tenue adéquate. J'entendis un froissement de papier se faire, je sursautai légèrement et fit en sortant de faire le moins de bruit possible. D'où venait-il? Je n'étais pas seule en tous cas ça j'en étais certaine! Je marchais à peine quelques pas et vit un jeune homme assis sur le sol entrain d'essayer de ce cacher mais c'était complètement raté! Je le regardai un instant, j'étais encore dans l'ombre, il ne pouvait me voir, enfin... Il voulait surement qu'une silhouette et non pas une femme habillée en pyjama, les cheveux en bataille et le sourire aux lèvres.

m a c y T’es grillé mec! Je te dérange peut-être?

■ Pris au piège quelque part sans le vouloir ■

~ Between Macy & Matthew ~

Essayant de me fondre dans le décor, je priais pour ne pas que l’on m’ai vu. Mais à quoi bon ? Je savais que c’était impossible, j’avais eu la mauvaise idée de m’installer à la lueur de la lune. Qu’est-ce que je pouvais être stupide de temps en temps. Enfin, après tout, personne n’était censé venir ici, en pleine nuit, alors que c’était interdit… J’essaya de revenir à moi, de façon à ce que l’on ne me trouve pas dans l’état de désespoir qui me hantait il y a quelques instants. Je pris une grande bouffé d’air, tout en essayant de me calmer. C’était une de ces séances de relaxation mis à profit. Il fallait bien que je tente, sait-on jamais cela pourrait fonctionner…
Je releva la tête, et posa mes yeux en direction du couloir. Une silhouette au loin continua de se rapprocher, comme je l’avais entendue plus tôt. Petit à petit, la luminosité de la lune forma une ombre, une silhouette sur le sol. Cela ressemblait à un corps de femme. A ma connaissance, ce n’était que des hommes qui s’occupaient de la surveillance. Ouf’. Se pouvait-il que ce soit une étudiante ? Même si au fond de moi je l’espérais contre mon grés, sachant que c’était la seule raison qui faisait que je ne serais pas sanctionné. Pourtant, à cet instant même, je souhaitais qu’une chose s’était de me trouver seul. Et comme d’habitude le hasard vint à mon encontre, faisant une fois de plus les choses à l’inverse des miennes.
La silhouette dessinée au sol se rapprocha, donnant forme à une jolie jeune femme se tenant désormais en face de moi.

MACY : T’es grillé mec! Je te dérange peut-être?

Elle me prit de court, me faisant perdre tout mes moyens. La seule chose dont j’avais envie, était d’être seul, dans la nuit, à écouter le souffle du vent danser entre les feuilles, le silence retenant les plus grands secrets, faire âme avec la nature. Et à la place, je me retrouvais naïf, face à une jeune fille, non pas en osmose avec la nature mais plutôt en désespoir total face à moi-même.
Elle était en pyjama, les cheveux en bataille, et pourtant évoquait une superbe beauté. Son air perdu semblait sortir tout droit d’un rêve, peut-être venait-elle de sortir de son lit. En faite, j’en étais certain. Elle avait abandonné derrière elle ses draps qui lui tenaient chaud. Pourquoi donc ? Pourquoi était-elle sortie, tout comme moi ? Je n’en avais aucune idée, et parce que moi je ne voulais pas qu’elle le sache non plus, je me retins de lui demander. Alors, pour répondre à sa question ornée d’un superbe sourire au coin de ses lèvres, je lui répondis d’une voix assurée :

MATTHEW : Non, pas du tout. Je ne faisais qu’admirer ce ciel éclairé par la lune ce soir.

En réfléchissant à ma réponse, je me trouvais encore plus imbécile que jamais. Mais que me prenait-il en ce moment ? Même si cela n’était qu’un demi mensonge, ça ne suffirais pas à assouvir la curiosité de qui que ce soit. De toute manière, par déduction la raison de cette rencontre n’était du que par des insomnies, ou des difficultés à rejoindre les pays des rêves.
Découvert sous un moment de faiblesse, je savais que jouer au grand séducteur maintenant m’était impossible, et je savais de toute façon que j’en étais incapable ce soir.
Pour la première fois depuis le début de ma vie, une jeune fille autre que Laïs venait de découvrir au fond de mes prunelles le vrai moi.
Alors, sans vouloir jouer au séducteur comme avec toutes les autres, je lui demanda avec curiosité et non avec sensualité, une question qui me tourmentait tout de même l’esprit :

MATTHEW : Et comment une jeune fille aussi sublime s’est-elle retrouvée dans un couloir interdit la nuit ?

Je fendis ma phrase d’un petit sourire, qui n’était pas charmeur mais qui essayait plutôt de cacher la tristesse ressentie précédemment. Par mon habitude je savais qu’elle n’avait rien vue, du moins pas suffisamment pour retenir son attention. Tout en attendant sa réponse, j’admirai la douceur de sa peau reflétée par la lumière lunaire. Ses cheveux malgré le désordre qui s’en était fait étaient d’une brillance solaire, et son visage n’était que douceur de saisons.
Peut-être, le hasard avait-il bien fait les choses en me présentant sous ma vrai personne. Ou peut-être pas…

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

J'étais certaine d'une chose rien qu'en le regardant c'était que je lui avais fais peur. Le pire dans tout ça c'est qu'il m'avait à son tour fait peur sauf que lui, ne le savait pas. Il avait un visage doux, triste même si il essayait de le cacher. Je passais tellement mon temps à observer les gens que même si ils essayaient de le cacher je le remarquais. Je m'étais tellement vu moi même que je savais comment le savoir. Je me souviens qu'au lycée je me regardais dans la glace de ma chambre et j'essayais à tout prix d'avoir un visage souriant sans aucune ride de tristesse. Avec les années j'y étais arrivé mais il m'avait fallut énormément de temps pour y arriver et d'entrainements. Je remarquais sa tristesse à ses yeux, il souriait légèrement mais ses yeux ne suivaient pas. Il n'avait surement pas eu le temps de se préparer. Je l'avais pris sur le fait sans vraiment le vouloir. D'un côté je ne le connaissais pas. Et dire que j'étais venue ici pour me retrouver seule... Me voilà sans le vouloir accompagné d'un charmant jeune homme.

m a t t h e w Non, pas du tout. Je ne faisais qu’admirer ce ciel éclairé par la lune ce soir.

C'était très gentil de me dire ça mais je savais très bien que je l'avais déranger. Si il était venu ici ce n'était pas pour papoter avec une pauvre fille dans un piteux état parce que mademoiselle avait eu tout simplement la flemme de se brosser les cheveux et de prendre des chaussons. Mes pieds d'ailleurs, étaient complètement congelés maintenant. Le sol était froid et je n'arrivais pas à les réchauffer. Sans lui en demander la permission je m’installai à ses côtés, si nous ne parlions pas nous pourrions regarder la lune ensemble. Après tout, je n'étais pas venue là pour parler alors pourquoi le faire? Mais apparemment ma présence lui donnait des envies de bavarder car il me posa une question que je ne compris pas tout de suite étant encore dans le cirage.

m a t t h e w Et comment une jeune fille aussi sublime s’est-elle retrouvée dans un couloir interdit la nuit ?
m a c y Il se trouve qu'elle n'arrivait pas à se rendormir alors elle a décider de venir regarder la lune américaine avec un gentil jeune homme.

Je lui souris, comment ne pas lui sourire d'ailleurs? Son visage était tellement... agréable à regarder que ne pas lui sourire serait un crime. Ces cheveux brillait avec les rayons envoyer par la lune et ses yeux avait un côté sombre avec l'obscurité du lieu. Il m'intriguait un peu. J'aurais beaucoup aimé savoir pourquoi il était triste avant que j'arrive et surtout pourquoi il essayait de le cacher même si je savais que les hommes avaient leur fierté. Je disais ça mais j'étais pareille, jamais je ne pleurais en public, c'était comme ça depuis tellement longtemps que je ne sais pas si je réussirais à m'en défaire. D'un côté j'étais très bien comme ça et je ne voyais pas pourquoi je changerais de comportement maintenant que j'étais devenue adulte si on pouvait le dire.

Je ne savais pas pourquoi mais il me faisait penser à ma rencontre avec Lily. Sauf que lui était beaucoup plus discret qu'elle et c'était un homme. Enfin de compte il ni avait pas vraiment de similitude mais j'aimais tellement repenser à ce moment que c'était le bon moment. Il me semblait l'avoir déjà vu quelque part et je savais que ce n'était pas du côté de Harvard. Il était donc de Cambridge ce qui faisait un point commun de plus avec Lily. C'était même le seul et l'unique pour le moment mais passons. Je ne savais même pas comment il s'appelait alors que je papotais déjà avec lui.

m a c y Au faites, tu es?

■ La lune éclaire nos âmes ■

~ Between Macy & Matthew ~

MACY : Il se trouve qu’elle n’arrivait pas à se rendormir alors elle a décidé de venir admirer la lune américaine avec un gentil jeune homme.

Elle sourit en retour, dévoilant une beauté radieuse pleine de chaleur. Ma tristesse se dissipait petit à petit, remplacé par la force que j’avais habituellement. Je n’aimais pas être surpris dans des moment pareils, parce que mon masque était tombé et que j’étais dévoilé. Mais voilà, le hasard était là. Sa réponse aussi était fausse, elle avait répondu sur le même chemin que la mienne. Malgré le fait qu’elle me plu beaucoup, m’inclure dans sa raison m’avait fait sourire.
Je sentis la difficulté à contrôler mes pulsions de dragueur disparaître, pour la première fois depuis mon arrivée ici, ce que j’essayais tant de faire arrivait naturellement. Peut-être parce que ce soir je n’avais pas la force d’être mon autre moi, celui que tout le monde connaissait, cet horrible monstre que j’étais. Non, ce soir j’avais juste envie de souffler, d’être seul même si désormais je ne l’étais plus, de penser et réfléchir à tous mes actes, de me lamenter tout simplement sur mon sort.

Elle s’était assise à côté de moi, et c’est à cet instant que je remarqua qu’elle était pieds nu. N’avait-elle pas froid ? Leur couleur était vide, pâle, comme si ils étaient glacés, sans vie. Seul son vernie jaune lui donnait quelques touches de couleurs. D’ailleurs, ça lui allait vraiment bien… Moi de mon côté je n’avais pas froid, malgré le fait que je ne sois seulement qu’en tee-shirt et caleçon. A nous voir tous les deux comme ça pouvait être drôle, mais ce soir rien n’avait envie de m’amuser. Je savais que le silence ne la gênait pas, moi non plus d’ailleurs. J’appréciais vraiment, elle n’avait pas l’air d’être de ses filles qui auraient profiter de ce moment seul avec un garçon. Où je n’aurai pu placer un mot, sachant qu’elles parleraient jusqu’à ne plus avoir de voix. Elle aussi réclamait le calme, le silence tant recherché. Je me sentais apaiser, par le fait de pouvoir enfin être moi, ou tout au moins, ne pas être ce lamentable idiot que j’étais depuis toujours. J’écoutais sa respiration douce non loin de moi, et c’est avec plaisir que je l’écouta de nouveau me dire quelques mots :

MACY : Au faites, tu es?

Bien sûre, moi le premier dans mes pensés avait oublié que nous avions une identité. C’est vrai que parfois j’aurai voulu être personne, ou pouvoir changer à ma guise. Être voyant un jour, invisible un autre. La possibilité de devenir invisible dés qu’on le désirait était bien tentante, mais la science ne m’avait pas encore soufflé le secret. Dommage, peut-être pour plus tard. La téléportation était aussi un moyen d’évacuation efficace, pouvoir aller où l’on voulait quand on le désirait, mais tout n’étais pas encore possible. Pourtant ici, renfermer dans cet établissement, se trouvait la possibilité de passer de l’Amérique au Royaume-Uni, n’était-ce pas génial ? Si, mais peut-être pas encore suffisant pour moi. Revenant au moment présent, je pensa à la demoiselle près de moi. La jeune fille qui se tenait à mes côtés ne me rappelait personne, elle ne devait pas faire partie de mes fréquentations. Cambridge ? Harvard ? Là était la question, je n’en avait aucune idée. Je n’avais pas non plus l’impression qu’elle me connaissait, et pris donc le soin de me présenter :

MATTHEW : Matthew, de cambridge. Et toi donc ?

Réponse brève, rapide. Mais je ne ressentais pas l’envie d’en dire plus, à elle de me poser des questions si elle le désirait. Je savais que de toute façon ma réponse la plus courte qu’il soit ne l’aurait pas dérangée. Tout en essayant de deviner quel prénom lui irait à merveille, je regardais avec attention le détail de son visage. Elle avait un air fatigué, celui de quelqu’un qui avait passé un mauvais début de nuit. Ce qui reprenait sa raison d’être ici. Son air lui donnait un brin mystérieux, jeune fille unique en son genre. Peut-être un prénom original, rare ? Sa personnalité avait l’air à la fois simple et compliqué. Je la voyais porter un prénom plutôt court, pas quelque chose de long comme Isabelle, ou bien Anasthasia, ou encore Alexandra. Ces prénoms correspondaient plus à des jeune fille imbus de leur personne, du moins selon mon avis. Je ne pensa pas non plu à un prénom mixte comme Axel, Dylan ou encore Jessie. Non, elle me donnait trop l’impression d’être féminine pour porter un prénom de ce genre.
Mais après tout, peut-être me trompais-je ?

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

Il m'avait l'air d'être quelqu'un de très tourmenté. Je me demandais bien ce qui pouvait autant le rendre aussi... triste? Distant? Je ne savais pas vraiment si je devais en savoir plus sur lui qu'il ne m'en disait ou laisser le temps faire les choses. Je n'étais pas extrêmement douée pour parler problèmes et sentiments avec quelqu'un. Je passais tellement de temps à cacher les miens que j'avais peur que cela ressurgissent quand j'en aurais parler avec d'autres personnes. Je n'étais pas très douée non plus pour conseiller même si l'on me disait le contraire. Je ne pouvais pas vraiment me juger moi même sur ce sujet vu que je n'étais pas la personne dans le besoin mais quand cela m'arrivait je n'arrivais pas toujours à me remonter le moral seule ou régler mes problèmes toujours seule. Je regarda par la fenêtre, la lune me faisait penser à James, je ne savais pourquoi mais à chaque fois que je regardais le ciel quelque chose me faisait penser à lui. Un signe peut-être? De qui? Je n'en n'avais vraiment aucune idée mais même la nuit on me lançait des appels. Bizarrement il me manquait... Je m'étais juré de ne pas m'attacher à un homme et encore moins à un coureur de jupons mais cela était plus fort que moi. Il m'attirait, m'intriguait surtout. Il était mystérieux et avait toujours cette petite lueur de tristesse qu'il essayait tant bien que mal à cacher au monde entier. Je découvrirais ce qu'il me cache quoi qu'il en coute. La curiosité était considérer comme un vilain défaut mais il faisait partit de moi pour le plus grand malheur de mes proches.

m a t t h e w Matthew de Cambridge. Et toi donc?
m a c y Macy de Cambridge aussi.

J'avais complètement oubliée que je lui avais posé une question. C'était tout moi ça... A chaque fois que je pensais à James j'oubliais tout. Il me faisait du bien... Il ne le savais pas et ne le saurait peut-être jamais mais rien que de le croiser dans les couloirs me donnait du baume au cœur et me remettait quelques petites forces même si cela était pour une courte durée. James était gentil avec moi... Je ne le savais pas pourquoi d'ailleurs. J'avais toujours entendu dire qu'il était quelqu'un de cynique, arrogant et qu'il ne respectait personne mais il était tout le contraire de ce que j'avais pu entendre. Il avait été gentil, doux, marrant et il me montrait énormément de respect. Il fallait vraiment que j'arrête de croire tout les rumeurs qui pouvait être dit sur les gens avant de me faire de fausses idées sur eux. Il fallait que j'apprends à le connaître... C'était très important pour moi mais surtout pour ma santé mentale... Il me manquait et je n'y pouvais absolument rien. Cela faisait plusieurs minutes déjà que j'avais prononcé ces quatre mots. Je me sentais bien ici, j'étais venue pour rechercher un endroit calme et j'en avais trouver un. J'avais en cadeau trouver un beau et gentil jeune homme que malheureusement j'avais déjà entendu parler de nom lui aussi. Il était considérer à peu près comme James en gros mais il avait lui aussi l'air d'être tout le contraire. De toute manière je n'étais pas là pour les juger de ce qu'ils faisaient, ils faisaient ce qu'ils voulaient tant que cela ne m'attendait pas...

m a c y Pourquoi es-tu ici? Enfin je veux dire du côté de Harvard et non pas de Cambridge? Et aussi la raison pour laquelle tu n'es pas couché. Enfin... Si cela ne te dérange pas d'en parler. Si c'est le contraire je comprendrais que tu ne veuilles pas m'en dire plus. Après tout on ne se connait pas.

Je ne savais pas ce qui m'avait poussé à poser cette question. Cela ne me regardait pas. Et en plus de ça j'avais pour la première fois depuis que j'étais arrivé ici parler plus de dix secondes ce qui était un record. J'espérais de tout cœur qu'il n'allait pas mal régir ou me répondre par une réponse courte car malgré le fait que j'étais bien dans le silence entendant seulement la respiration de Matthew, j'avais envie de savoir ce qu'il faisait ici à une heure pareille de l'autre côté de l'océan alors qu'à la base l'endroit était interdit la nuit et en plus de ça un havardiens pouvait nous voir très facilement. J'espérais de tout cœur que pour une fois James ne soit pas du côté de Harvard. Je savais qu'il passait plus son temps ici qu'à Cambridge mais c'était compréhensif, il y avait beaucoup de jolies filles ici non testée encore et puis cela changeait du temps qu'il pouvait faire en Grande Bretagne.

■ La monstruosité d'un homme mérite-t-elle remords ? ■

~ Between Macy & Matthew ~

Macy. Quel doux prénom. J’aimais la façon dont il sonnait à l’oreille. Cette courte mélodie appuyée par le « y ». Je n’en avais pas entendue parler, mais à part les dragueurs invétérés comme moi et les nana faciles plastifiées de partout les autres étaient mis à l’écart, ne correspondant pas aux critères.
De mon côté, je me doutais qu’elle avait entendue dire de moi que j’étais un être monstrueux aimant le réconfort d’un soir et laissant derrière lui toutes ces petites âmes entichées sans rien. Encore ce mot : « monstrueux ». En y réfléchissant bien, il me convenait à merveille. Comment Laïs pouvait-elle me supporter ? C’était d’ailleurs bien la seule. Je m’étais posé la question du pourquoi Macy n’était-elle pas partie en courant après la révélation de mon identité. Peut-être me donnait-elle une chance de réellement me faire connaître ? C’est vrai qu’avec elle, pour la première fois j’avais envie d’être réellement moi, même si le fait qu’elle m’ai trouvé en plein désarrois m’eu pris en flagrant délit. Mais tout de même, j’avais cette sensation non commune aux autres, me poussant à faire tomber mon masque, ou plutôt ne me donnant pas la force nécessaire pour le remettre. Encore une fois, l’idée que l’on se faisait de moi me replongea dans ce désespoir total. Comment repartir d’un bon pied, comment réussir à lutter contre cette chose qui faisait que je ne pouvais m’attacher à une fille, qu’il m’était impossible pour moi de voir en elle quelque chose d’autre que ce qui les faisait femmes ? Rien, rien ne pouvait me faire changer, du moins je n’y croyais pas, me pensant perdue à jamais dans ce tourbillon infernal. J’étais repartis dans ces terribles pensées qui m’avaient hantées toute cette nuit, toutes ces nuits sans cesse depuis maintenant plusieurs jours, m’enfonçant dans ce gouffre sans fin qui me donnait l’impression de tomber encore plus bas chaque seconde écoulée. Je voyais dans chacun de mes gestes l’horreur que j’évoquais, c’était devenue une obsession, une préoccupation incessante. Je n’arrivais toujours pas à comprendre le pourquoi du comment de son choix à être ici, à rester à côté de moi, ce moi ne pouvant être que mauvais et synonyme de souffrance. Mon esprit divaguant, je revins à l’instant présent en entendant sa voix, une voix digne d’un rêve, quelque chose qui nous emmenait loin, nous faisant oublier l’endroit où nous nous trouvions.

MACY : Pourquoi es-tu ici? Enfin je veux dire du côté de Harvard et non pas de Cambridge? Et aussi la raison pour laquelle tu n'es pas couché. Enfin... Si cela ne te dérange pas d'en parler. Si c'est le contraire je comprendrais que tu ne veuilles pas m'en dire plus. Après tout on ne se connait pas.

Cette mélodie sortant de sa bouche, chanter par ses cordes vocales, était chaude et attachante. Elle me demandait pourquoi, la raison de ma découverte en ce lieu interdit, loin de celui où nous étions arrêtés. Alors pourquoi ? Devais-je lui dire ? J’étais comme hypnotisé par sa beauté, sa façon naturelle de me demander cette question, non pas comme toutes celles qui le font seulement pour pouvoir raconter des ragots à leur sauce tout en pouvant nous mâter de leur yeux globuleux. Non, elle n’étais pas comme ça, elle était quelque part unique, même si ce mot me paraissait terriblement faible je n’en trouvais pas d’autre. Alors quoi lui dire ? Que devais-je garder pour moi ? Bien sûre, l’histoire de ma vie m’était impossible à raconter, c’était mon terrible secret, celui que je voulais garder dans cette partie de souffrance qui me dévorait tout entier au fond de moi. La question étant donc désormais comment bien peser mes mots ? J’allais évidemment lui répondre, parce que j’en avais envie, j’en éprouvais le besoin, un besoin urgent et incandescent. Ne sachant par où commencer, je sortis nonchalamment un mot, puis d’autres formant petit à petit des phrases, se bousculant sous le son de ma voix :

MATTHEW : Peut-être parce que de temps en temps les personnes considérées comme sans cœur éprouvent le besoin de se retrouver seul. Haïssant leurs gestes ils en éprouvent des insomnies, et s’en vont alors loin afin de se morfondre sur leur personnage seul sans que personne le sache.

J’avais parler à la troisième personne, pour non pas seulement parler de moi mais d’une globalité. Cela m’étais plus facile à sortir des mots de ma bouche, le peut-être me permettant d’évoquer l’incertitude même de me trouver ici. Je parlais comme à quelqu’un d’invisible, permettant de garder mes secrets. Je parlais sans sentiment, ayant aspirer mon âme quelques instants plus tôt. Je parlais sans réfléchir, ne trouvant plus la force de le faire. Je parlais simplement laissant mon subconscient choisir les mots qu’il fallait.

Je ne savais quoi rajouter, trouvant mon résumer fort complet sans en dire trop. Je voulais en savoir de même pour elle, mais jouant l’égoïste je continua de penser à moi, me demandant tout de même si ma réponse lui suffisait. A elle, de me dire ce qu’elle voulait, de commenter cette phrase sortie en réponse à sa question, le plus naturellement possible mais aussi quelque part, sincère comme je l’avais rarement fait.

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

m a t t h e w Peut-être parce que de temps en temps les personnes considérées comme sans cœur éprouvent le besoin de se retrouver seul. Haïssant leurs gestes ils en éprouvent des insomnies, et s’en vont alors loin afin de se morfondre sur leur personnage seul sans que personne le sache.

Il avait l'air totalement anéanti. Je ne savais pas ce qui le mettait dans cet état mais il me faisait beaucoup de peine sans même le connaître. Je n'avais pas voir les gens triste même les gens qui faisait du mal ou jouait avec les filles comme lui par exemple. Je ne supporterais pas de voir James mal, je savais qu'il y avait quelque chose en lui qui le brisait au plus profond mais qu'il ne le montrerait jamais et surtout qu'il ne dévoilerait jamais. Cela devait être quelque chose de vraiment trop douloureux pour pouvoir le raconter. Matthew me faisait penser un peu à un schizophrène. Non pas dans le mauvais sens mais il jouait un rôle qui ne lui plaisait pas forcément. Je l'avais compris dans ce qu'il venait de me dire. Il m'en avait assez dit pour que je comprenne qu'il n'était pas fier de ce qu'il faisait aux filles avec qui il passait du bon temps. Je n'allais pas le plaindre, loin de là mais je ne pouvais que vouloir le consoler sans même savoir s’il le voulait bien. Je posai ma main sur son bras et le regarda dans les yeux avec un petit sourire timide.

m a c y En tous cas si l'une de ces personnes sans cœur auraient envie de parler elle doit savoir que je serais disponible en cas de besoin.

Je ne savais pas pourquoi j'étais aussi confiante. D'habitude je n'aurais rien dis et je n'aurais surtout pas eu de contact physique avec lui. Malgré que ce soit un salopard je ne pouvais m'empêcher d'éprouver de la sympathie et de la confiance. Depuis que j'étais assise à côté de lui pas une fois il avait essayé de me draguer ou de me toucher dans un but bien précis. Il était tellement perdu que s'en était vraiment désespérant. Je n'étais pas douée avec les gens, je n'étais pas quelqu'un de très démonstratif. Jamais je n'avais dis je t'aime. Enfin pas depuis cet accident en tous cas. J'avais l'impression que quand ce mot sortait de ma bouche cela devenait une malédiction. Je ne voulais surtout pas que les gens autour de moi meurent comme ceux qui comptaient le plus au monde... Je détournai le regard rien que d'y penser et posa mon regard loin devant dans l'obscurité. Je ne voulais surtout pas pleurer, surtout pas devant lui. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pleuré en public et ça n'allait pas arriver maintenant. Je ravalai mes larmes et posa ma tête sur mes jambes recroquevillés contre mon corps. Je ne sus pourquoi mais dans ma tête une chanson retentissait, une chanson de Muse. J'étais entrain de chercher le titre quand il me vint comme une flèche! Undisclosed Desires. Celle que j'écoutais depuis environ un mois, depuis que j'avais acheté le dernier album de Muse en gros... Mais je n'avais vraiment aucune idée de pourquoi elle était dans ma tête en ce moment même. Le silence se faisait entre nous deux. Ce n'était pas un silence gênant, c'était plutôt reposant. Personne ne se forçait à parler pour faire plaisir à l'autre ou juste pour parler. C'était assez bizarre...

m a c y Si cela te dérange de faire ce que tu fais pourquoi tu continues?

C'était sortit tout seul de ma bouche sans que je puisse le retenir. D'ailleurs je m'étonnai toute seule d'avoir parler alors que je n'en avais pas l'intention... Ma bouche parlait toute seule maintenant... C'était flippant.

■ Le silence de plusieurs années peut-il se rompre ? ■

~ Between Macy & Matthew ~

MACY : En tous cas si l'une de ces personnes sans cœur auraient envie de parler elle doit savoir que je serais disponible en cas de besoin.

Parler ? Euh, personne prenait autant d'attention sur moi que Macy. C'est vrai, avec Laïs nous nous étions fait un serment silencieux de ne pas parler de notre passé, même si notre regard trahissait nos pensées, nous n'en parlions pas plus. Et avec Aaron je fuyais ses discussions à ce sujet. Alors parler à une jeune fille que je venais tout juste de rencontrer me paraissait plus qu'étrange. Pourtant, cela m'avait touché, de savoir qu'elle se disait présente en cas de besoin. Je garda cette précision dans une petite partie de mon cerveau, minutieusement bien garder. Elle était agréable, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressentis cette sensation, celle qui fait que nous sommes bien. Elle n'avait pas tellement l'impression de me juger par ce qu'elle entendait de moi, ce qui changeait. Elle n'était pas les filles superficielles qui venaient vers moi en ayant toujours quelque chose derrière la tête. Non, elle était … Macy, tout simplement.
Elle posa sa main sur mon bras, dégageant une chaleur douce prenant place dans mon membre. Je ne voulais pas croire que ce geste était par pitié, j'espérais qu'il était simplement venu d'elle même. Je ne fis rien, profitant de cet instant franc comme je n'avais jamais eu. Pourtant, ma devise était de ne pas m'attacher, alors pourquoi je me sentais faible face à elle, comme si tout mon corps allait dévoiler mes secrets les plus profonds qu'ils soient. Je n'en savais rien, et ne voulait pas le savoir. Je ne fis rien en retour, restant de marbre tout en profitant, puis elle se remit à reprendre la parole, posant une question qui me désarçonna, à laquelle je n'avais pas envie de répondre.

MACY : Si cela te dérange de faire ce que tu fais pourquoi tu continues?

Hum, sa question me désarçonna. J'essaya de garder tant bien que mal mon attitude, mais je me sentis me renfrogner sur moi même. Comment lui faire comprendre sans que cela paraisse complètement dingue, stupide, bête ? Lui répondre : je n'aime pas les filles. Dans le sens du : je ne veux pas m'attacher. Dans le sens du : j'ai peur ? Comment lui faire comprendre que les sentiments envers les filles étaient pour moi quelque chose de difficile, compliqué, impossible ? Je ne voulais pas, je ne voyais pas comment lui faire comprendre tout ça, tout ce que j'éprouvais, je n'avais pas envie d'évoquer mon passé, je n'avais pas envie de lui dire que je n'étais qu'une partie de moi, parce que l'autre était partie à ma naissance. Non, je ne voulais pas. Je respira un grand coup, essayant de me calmer, de diluer ses souvenirs hantant mon esprit. Et puis, si je lui disais que je n'arrivais plus à me contrôler, que j'étais comme ça, que l'on m'avait fait comme ça, que je l'étais devenue et qu'il m'était impossible de changer, ne m'aurait-elle pas pris pour un fou ? Pourquoi voulait-elle le savoir ? Était-ce si important ? Non, non, non, ne dis rien, ne révèle rien. Je me répétais sans cesse cette phrase, et quand bien même serait venu l'instant de lui parler je m'en savais incapable. Mes lèvres se seraient scellé, sans que rien puisse en sortir. Mes yeux se seraient masqués, sans que rien ne puisse être révélé. Pourtant, je voulais qu'elle puisse avoir une chance de comprendre ce que je vivais, ce que je ressentais à chaque seconde de mon existence. Alors, me crispant de tout mon corps, regardant la lune pour me donner courage, je lui répondis :

MATTHEW : J'arrive pas à lutter contre. Il faut croire que je suis amené à rester monstre.

Marquant une pause, je repris discrètement une bouffée d'air. Regarde la lune, regarde-là, c'est à elle que tu t'adresses, à elle.

MATTHEW : Je me refuse de croire à ce que quelque chose de merveilleux puisse arriver.

C'était comme si je fonctionnait par énigme. Je ne savais même pas si mes phrases avaient du sens. Je n'en savais strictement rien. Mais tant pis, c'était sortie, pour Macy tout s'était descellé, ce que j'avais du mal à comprendre, à accepter. J'étais perdue, et là quelqu'un me rendait visible à ses yeux, j'existais. Je détestais que l'on parlait de moi, alors quand j'ai voulu lui poser une question en retour, je me demanda si elle allait me répondre de la même manière que je l'avais faite. Ne trouvant pas les mots, j'attendis encore une fois, qu'elle réagisse, qu'elle vive.

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

m a t t h e w J'arrive pas à lutter contre. Il faut croire que je suis amené à rester monstre. Je me refuse de croire à ce que quelque chose de merveilleux puisse arriver.

Rester monstre? Il devait vraiment se haïr pour penser ça de lui même. Je me demandais bien comment il pouvait pense ça de lui et surtout comment il pouvait continuer à faire ce qu'il faisait si cela ne lui plaisait pas forcément. Surement l'envie et le manque de coucher avec une fille. C'était bien connu, les hommes n'étaient jamais vraiment rassasiés et il arrivait même que cela arrive chez des filles. C'était quelque peu pathétique mais malheureusement nous devions vivre avec! Soit il méditait trop, soit il méditait pas assez mais dans tous les cas il n'aurait pas du se dévalorisé autant. OK, c'était dégueulasse ce qu'il pouvait faire aux filles avec qui il couchait mais cela ne faisait pas pour autant de lui un monstre. Elles savaient toutes à quoi s'attendre et le faisait quand même avec lui donc je ne voyais pas pourquoi il se prenait la tête pour quelque chose qu'il ne faisait pas seul. Elle était consentante de coucher avec lui et de se faire jeter après.

m a c y Tu n'es pas un monstre... Les monstres ne regrette pas ce qu'ils font, ils en sont fier. Il y a toujours quelque chose de beau qui arrive dans une vie, peu importe comment elle arrive quand elle est là on le sait.

Je disais cette dernière phrase sans y croire moi même mais j'avoue que j'y croyais quand même un petit peu. J'espérais que ce bonheur arrive un jour, qu'il m'invite et ne me quitte plus. Je voulais me souvenir ce qu'était d'être heureuse sans chercher à l'être. L'être naturellement et ne pas inventer des choses heureuses dans sa tête juste pour sortir un sourire à une personne. J'en avais marre de faire semblant d'être heureuse, contente de moi même. Je n'étais rien de tout cela mais je n'y pouvais rien. Je n'y arrivais pas. Je ne voulais pas ressembler à un zombie marchant dans les couloirs de l'université avec des yeux bouffis et des cernes encore plus énormes qu'elles ne l'étaient déjà. Je ne savais pas quoi lui dire d'autre. J'étais à cours de paroles mais j'avais envie de parler, il me donnait envie de le faire sans s'en rendre compte. Je n'étais pas quelqu'un du genre bavard mais parfois il m'arrivait de le devenir surtout quand quelqu'un n'allait pas bien. C'est un peu bizarre comme réaction mais quand les gens sont de bonne humeur ils font eux même la conversation et je n'ai pas besoin de me creuser la tête pour sortir quelque chose de potable. Alors que quand quelqu'un ne va pas bien j'essaie à tous pris de sortir des conneries ou des choses réconfortante pour leur faire oublier le mal qui les transpercer par tout les orifices de leur peau.

m a c y Écoute Matthew, je ne sais pas vraiment comment dire ça mais tu serais vraiment un monstre comme tu le dis si bien, tu ne serais pas là, en Amérique, à te lamenter sur ton sort et à éviter de trop en dire sur toi ou encore tu m'aurais peut-être déjà sauté dessus avec ton baratinage et aurait tout fait -même si tu n'étais pas en bon état- de me mettre dans ton lit. Donc le monstre que tu nommes n'existe que dans ta petite cervelle!

Je ne savais pas ce qui venait de m'arriver. Jamais je n'avais parler avec autant d'assurance et aussi franchement à quelqu'un que je ne connaissais que depuis quelques minutes. J'espérais à tout prix qu'il le prenne bien et qu'il ne m'en veuille pas. Peut-être que ça allait le faire réagir peut-être que non et c'était ça qui me faisait peur. Qu'est-ce qui venait de me prendre tout à coup? J'étais malade ou quoi? C'était surement l'air américain qui me faisait cet effet là mais bon, maintenant que c'était dis, c'était dis!

Spoiler:

■ Un orage est toujours près ■

~ Between Macy & Matthew ~

MACY : Tu n'es pas un monstre... Les monstres ne regrette pas ce qu'ils font, ils en sont fier. Il y a toujours quelque chose de beau qui arrive dans une vie, peu importe comment elle arrive quand elle est là on le sait.

Quelque chose de beau qui arrive dans une vie ? Pour qui me prenait-elle ? Cela faisait bien longtemps que je m'étais fait à l'idée que je ne goutterais jamais au bonheur. « Rien n'est impossible », je n'aimais vraiment pas cette phrase. Comment celui qui l'avait écrite en était aussi certain ? Je n'y croyais pas, ou du moins je n'y croyais plus. Parfois nous rêvons de quelque chose qui n'arrivera pas, c'est la vie, c'est ainsi. Alors à quoi bon affirmer le contraire ? Est-ce donc pour positiver ? Pour donner de l'espoir ? Certes, l'espoir fait vivre, c'est d’ailleurs cela qui m'a fait tenir jusqu'ici, espérant que j'allais changer. Mais voilà des années que ça dure, et aucune pointe d'amélioration ne s'était montrée. Macy dit que je ne suis pas un monstre. D'après elle je ne regretterai pas si j'en étais un. Mais alors qui suis-je ? Un cruel ? Un vulnérable ne sachant pas se contrôler ? Une poule mouillée ? Oui, je ne suis qu'un corps me permettant de donner une image d'un être humain mais en vérité je ne suis qu'un chose incapable de se battre, de faire face aux difficultés de la vie. Sa réponse ne me plaisait point, je n'avais qu'un seule envie, c'était de partir, de faire en sorte qu'elle n'ai jamais été là, près de moi, à m'écouter et me parler. Mais j'étais incapable de faire quoi que ce soit, mes membres paralysés ne voulaient plus m'obéir, alors j'attendis, sentant mon sang bouillir dans mes veines, que mes pulsions se calment petit à petit.

MACY : Écoute Matthew, je ne sais pas vraiment comment dire ça mais tu serais vraiment un monstre comme tu le dis si bien, tu ne serais pas là, en Amérique, à te lamenter sur ton sort et à éviter de trop en dire sur toi ou encore tu m'aurais peut-être déjà sauté dessus avec ton baratinage et aurait tout fait -même si tu n'étais pas en bon état- de me mettre dans ton lit. Donc le monstre que tu nommes n'existe que dans ta petite cervelle!

S'en était trop, elle était allée trop loin ! De quel droit pouvait-elle me dire tout ça ? Je savais qui j'étais, tout ceux autour de moi me l'avait bien fait comprendre. Cet homme qui abandonnait chaque personne avec qui il était allé trop loin. Cet homme qui refusait de s'attacher à qui que ce soit. Cet homme qui n'en était pas un, cet homme qui se donnait une image depuis le début et malheureusement ineffaçable aujourd'hui. Comment pouvait-elle être aussi sûre de ce qu'elle avançait à mon égard alors que ça ne faisait même pas 24h que je la connaissais ?
J'étais énervé, et mes membres reprenaient confiance. Je me sentis m'agiter, et me leva brusquement épris d'une colère noire inébranlable. Je ne voulais pas qu'elle me voit de cette façon, qu'elle me voit incontrôlable, perdre patience face à ces paroles. Ces mots qui m'avaient blessés, dans la façon dont elle l'avait affirmé. Dans la manière dont elle m'avait fait comprendre qu'elle me connaissait plus que ce que j'avais voulu lui faire croire.

MATTHEW : Stop ! Arrête ! Ce que tu dis est faux, tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis, ni ce que je suis capable de faire !

Je m'étais emporté, et je sentis les flots de larmes se retenir dans mon corps tout entier. C'est comme si elles avaient été remplacées par ces mots, mon emportement était ma tristesse, rare était les moments où j'étais épris d'une telle colère. Ne supportant pas l'idée de la blesser par mon comportement, mes pieds se mirent à se diriger vers la sortie, loin afin de m'éloigner de la seule qui avait essayé de me comprendre, et dont il m'était impossible de faire face. Mes jambes étaient flageolantes, ma vision devenait floue, et je priais pour ne pas tomber sur ce sol froid de cette nuit ténébreuse. Encore une fois la culpabilité me poignarda de plusieurs coups dans le thorax, ce qui sûrement fut la raison de ma chute, me retrouvant sur le sol, ne sachant pas si j'étais sortis ou non, mais comprenant que la fatigue avait pris le dessus...

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

m a t t h e w Stop ! Arrête ! Ce que tu dis est faux, tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis, ni ce que je suis capable de faire !

Il s’était levé, ce que je venais de lui dire ne lui avait pas vraiment plu, c’était compréhensif mais je ne comprenais pas pourquoi il s’en prenait à moi comme ça. J’essayais de lui remonter le moral et lui il m’envoyait balader. Les larmes me montèrent aux yeux, je détournai le regard et évitais de le regarder dans les yeux. Je ne voulais pas pleurer, pas devant lui. Je ne voulais pas non plus qu’il voit qu’il venait de me faire de la peine. Je l’entendis s’éloigner de l’endroit où il se trouvait quand il était assis il y a seulement quelques secondes. Je ne voulais toujours pas levé les yeux, je ne voulais pas non plus voir sa colère dans ses yeux. Je l’avais blessé, il en avait fait de même. On était quitte mais au fond de moi cela m’avait fait beaucoup plus de mal que je ne l’aurais pensé. Je ne le connaissais même pas et il me faisait autant de peine sans le vouloir. Pourquoi ? Je n’en avais absolument aucune idée. Je m’étais peut-être attachée à lui… Je ne savais pas vraiment mais je n’eus pas vraiment le temps de réfléchir plus profondément à ça. J’entendis un bruit sourd qui me sortit de ma torpeur et tourna précipitamment la tête vers l’endroit d’où venait le son. Matthew était étalé sur le sol. Je ne compris pas sur le coup se qu’il pouvait bien faire par terre mais réagit assez rapidement, me leva et couru vers lui. Il m’avait peut-être jeté mais je ne pouvais pas le laisser seul comme ça. Après tout il était en colère, il avait le droit de m’envoyer péter.

m a c y Matthew! Matthew! Co… Ca va? Réponds-moi! Oh!

Je me mis à le secouer, il était dans un état second. Il s’était évanoui sans doute. Je n’étais pas infirmière, je n’étais pas sure de ce que je pouvais faire mais je le claquais doucement pour essayer de le faire revenir. Quand il ouvrit les yeux je poussai un soupir de soulagement. Il était fou de me faire subir ça. Soit c’était à cause de la tension du à sa colère ou alors c’était à cause de la fatigue mais dans tout les cas il m’avait foutu une peur bleue ! Il me regardait mais ne me répondait pas pour autant, il devait être un peu sonné de sa chute. Je tenais sa tête dans mes bras en la soulevant quelque peu du sol pour ne pas qu’il sente le froid du sol. Mon mal être était toujours là, j’avais les yeux embués de larmes refoulées, je tremblais. J’avais froid et j’avais surtout eue très peur. Je n’arrivais pas à parler, j’avais la gorge nouée mais je continuais quand même de rester près de lui. Je me demandais bien comment il allait. Soit il en profitait, soit il allait vraiment très mal.

m a c y Ma… Matthew… Tu vas bien ?

J’étais complètement paniquée mais je ne le montrais pas. Il avait la peau douce et il sentait bon. Ce n’était pas vraiment le bon moment pour penser à ça mais c’était ce qui me permettait de penser à autre chose. J’aurais très bien pu m’en aller en le laissant là mais je n’étais pas égoïste et méchante. Je savais que j’étais beaucoup trop gentille mais là c’était un cas d’extrême urgence. J’étais entrain de me persuader que ce que je faisais n’étais pas contraire à ce que j’aurais du faire. Après tout, il avait été gentil avec moi jusqu’à mes dernières paroles alors pourquoi je ne l’aurais pas été alors qu’il avait besoin de quelqu’un et d’urgence. Il me faisait beaucoup de peine mais j’avais quelque peu compris qu’il n’était pas le gentil garçon que j’avais espérer avoir à mes côtés.

■ Un ange tombé du ciel ■

~ Between Macy & Matthew ~

J'avais chaud et froid à la fois. Sensation de déséquilibre, je savais que je n'étais plus debout. Un tourbillon noir ne cessait de tourner sous moi, je me sentis défaillir sous mon propre poids et n'arrivait pas à résister. Je voulus que mes forces reviennent, que je puisse me relever et partir, mais j'en étais bien incapable. Ma tête me faisait mal, horriblement mal, je souffrais terriblement. Mes douleurs s'éparpillaient, ma poitrine était déchirée d'un mal incurable, ma tête me tournait et ne cessait pas de me rappeler que j'étais mauvais, mes jambes ne répondaient plus, et sans savoir où je me trouvais je voulu être loin, très loin.
Mes souvenirs revinrent petit à petit, sans que mes paupière aussi lourde que le poids de ma douleur ne puissent s'ouvrir. Soudain, le souvenir de Macy fit surface. Elle avait été là, avait su m'écouter, et lâche que j'étais, je m'étais emporté comme jamais et avait voulu prendre la fuite. J'aurai voulu pouvoir lui faire face, lui dire qu'elle avait raison, que je n'étais pas un monstre, mais jusque là je m'étais comporté comme tel, et la preuve était désormais sous nos yeux. J'étais partis, l'avais fuit, avait fuis celui qu'elle croyait que j'étais.
Perdu dans mes souvenirs lointains, dans ma souffrance grandissante, je sentis une chaleur se poser de chaque côté de mon corps, et une force indescriptible me secouer vivement. Des sons se firent entendre, mais rien de bien compréhensif. Le ton avait l'air implorant, je me demanda si ce n'étais pas moi qui les émettait. Je voulu rester comme ça, loin de tout, face au noir de mon âme, me permettant de ne faire plus de mal à qui que ce soit. C'était bien joli les regrets, mais j'avais l'impression que c'était bien la seule chose dont j'étais capable de faire correctement. Alors quelque chose me toucha la joue, doucement puis ensuite plus fort. C'était une sensation délicate, comme si l'on avait peur de me toucher, ou peut-être de me faire du mal. Cette seule idée m'était inconcevable, personne au monde ne pouvait m'apprécier à ce point. Doucement je me sentis revenir à la vie, mon corps devint plus chaud, et mon sang coulait à flot dans mes veines. Mes forces revenaient par vagues, et mes paupières s'allégèrent. Je sentis mes yeux s'ouvrirent légèrement, et vit que ma vision était floue. Peut-être était-ce du aux larmes qui m'avaient subitement pris de cours tout à l'heure ? Je distingua une forme devant moi, qui ressemblai étrangement à celle d'un ange. Décidément, mon esprit me jouait des tours. Je cligna des yeux, afin d'effacer ce rêve étrange et d'éclaircir ma vue. Seulement, cette forme ne partait pas et, au contraire, devenait plus claire. C'est alors que je compris. L'ange qui se tenait devant moi n'était personne d'autre que Macy. Malgré ma méchanceté, mes mots d'horreurs et mon comportement abominable elle était resté près de moi. Le seul mot qui me vint était : pourquoi ? Ses mains se firent plus fortes et se resserrèrent sur ma peau, je la sentis trembler, de peur, de froid ou de terreur, seul elle le savait.

MACY : Ma... Matthew... Tu vas bien ?

Sa voix était douce, j'avalais ces mots qui n'étaient que petite douceur dans ce monde affreux. C'est en voulant lui répondre que je me rendis compte que ma gorge était nouée. Une boule s'était formée et ne partait pas, je n'arrivai pas à desceller la raison. Enfin si, surement la cause de ma souffrance, mais étais-je encore capable de ressentir des sentiments ? Je voulu lui répondre que tout allait bien qu'il ne fallait pas qu'elle s'en fasse, mais c'était faux. Ma tête me faisait toujours mal, et ma douleur au thorax s'était amplifiée. Ma vision floue restait, comme si j'avais toujours ces larmes coincées au fond de moi. J'ouvris la bouche, et de toute mes forces essaya de prononcer quelques mots à son adresse :

MATTHEW : Et... Et toi... Ça... ça... va ?

Ma respiration était hachée, s'était dure, très dure. Je voulais lui dire que j'étais désolé. J'espérais qu'elle m'excusera, mais malgré tout, su que ce n'était pas possible, que j'étais bien le monstre que je décrivais plus tôt.

MATTHEW : Dé...Désolé

A la suite de ce dernier mot, le courage de la regarder dans les yeux du peu que je pouvais ne m'était plus tenable. Je les ferma donc, et sentis les larmes que j'avais tant bien que mal réussi à retenir jusque là perler au coin de mes paupières. Elles ne s'arrêtaient plus, même si j'avais voulu que ce soit le cas...

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

Enfin il me répondait, enfin il revenait à lui-même. Je me sentais quelque peu soulagé de le voir revenir. Je n’étais pas très douée pour les trucs de survie et tout ça. Je n’avais malheureusement jamais passé mon diplôme de secouriste mais j’allais le faire surtout après ce qui venait de ce passer même si je ne sais pas vraiment ce qu’ils pouvaient bien nous apprendre pendant ces cours. Mais pour le moment j’avais un homme dans les bras qui se disait être un monstre et qui à peine quelques secondes plus tard tombait par terre. Se nourrissait-il assez ? Ne dormait-il pas assez ? Je ne savais pas du tout ce qui pouvait bien se passer chez lui mais ce que je savais c’est que j’avais envie de l’aider, de le protéger contre lui-même, contre ses pensées surtout. C’était quelque chose d’impossible mais j’avais bien le droit de rêver et d’espérer non ? Après tout, l’espoir faisait vivre à ce que j’avais compris tout au long de ces années pendant lequel mon seul remède c’était de me donner des buts dans la vie. Peu importe ce qu’ils étaient tant qu’il me tenait en vie c’était le principal. Je l’entendis me dire quelque chose d’insensé.

m a t h e w Et… Et toi… Ça… ça… va ?
m a c y Mieux que toi en tous cas !

Ce n’était pas moi qui étais allongé par terre, je ne voyais donc pas pourquoi il me retournait la question. D’un côté ma question était stupide ! SI il était tombé c’était parce qu’il n’allait pas bien mais je n’étais pas censé y penser en cas de panique intense. Il était fou de me faire des frayeurs comme celle-ci ! Ca ne se faisait pas du tout même ! Je lui caressai sa joue. Elle était aussi froide que le sol. Je m’en voulais. C’était de ma faute s’il était tombé ! C’était de ma faut s’il s’était levé et énervé. Je n’aurais pas du lui dire ce que j’avais pu lui dire. Il se connaissait mieux que je pouvais le connaitre et je n’avais pas le droit de le contredire sur des choses pour lequel il y pensait dur comme fer surtout le concernant. Je m’en voulais énormément mais il n’avait pas l’air de m’en vouloir pour le moment. Il reparla assez faiblement et avec beaucoup de mal. Je ne comprenais pas pourquoi il essayait de parler si il n’y arrivait pas aussi aisément qu’il aurait fallut.

m a t h e w Dé… Désolé.
m a c y Ce… n’est pas grave. Je n’aurais pas du me mêler de ce qui ne me regardais pas…

Et c’était tout à fait vrai. Il n’avait en aucun cas à me contredire sur ce point là. C’était de ma faute, c’était à moi de m’excuser et non pas à lui mais je ne le fis pas. Je n’eus pas vraiment le temps de réagir que je le vis fermer les yeux et pleurer. Je m’en voulais encore plus maintenant. J’essayai de le soulever un petit peu pour soulager mon bras endolori par son poids même si il ne pesait pas aussi lourd et lui caressai les cheveux de ma mains libre tout en essayant de le réconforter. Je lui devais bien ça…

m a c y Pleure autant que tu veux, j’ai toute la nuit devant moi. Pleurer fait du bien, même pour un homme. Et si le problème de la confiance pose un problème tu peux être sur que je ne le dirais à personne.

Même si j’étais exténué et que j’aurais beaucoup aimé retournée dans mon lit je n’allais surement pas le laisser seul dans cet endroit. Que ce soit pour son moral et pour sa santé. Je pensais à l’emmener à l’infirmerie mais vu l’heure qu’il était elle était fermée depuis une éternité. Il ne restait plus que la solution de la chambre et encore il aurait fallut qu’il puisse se lever ce qui pour le moment n’était pas le cas à ce que je pouvais voir. Je ne savais plus vraiment trop quoi faire pour l’aider à part restée auprès de lui et le consoler du mieux que je pouvais.

■ Un vrai Merci est plus véritable qu'un simple mot ■

~ Between Macy & Matthew ~

MACY : Ce… n’est pas grave. Je n’aurais pas du me mêler de ce qui ne me regardais pas…

Elle avait dit ça comme si elle avait fait quelque chose de mal, de terrible, d'affreux. Mais non pas du tout. Comment pouvais-je lui faire comprendre ? C'était la première qui me portait autant d'intérêt. Alors pourquoi donc lui en aurais-je voulu ? C'est vrai, elle m'avait rendu en colère, je m'étais emporté, entêté comme j'étais. Mais il fallait comprendre que c'était dure pour moi de croire que je n'étais pas aussi méchant que je le disais. Dure pour n'importe qui d'autre, qui croyait tout ce que l'on disait de moi. Sauf elle. Elle avait voulu passer au dessus de ça, elle avait voulu croire qu'au fond j'avais un cœur.
Lorsque des gouttes salées firent surface au coin de mes yeux, lorsqu'elles se mirent à couler sans cesse sur ma peau, elle me souffla, de sa voix tendre et douce :

MACY : Pleure autant que tu veux, j’ai toute la nuit devant moi. Pleurer fait du bien, même pour un homme. Et si le problème de la confiance pose un problème tu peux être sur que je ne le dirais à personne.

De quelle façon est vue un homme qui pleure ? Naïf, stupide, lâche ? Ou bien adorable, sensible, humain ? J'eus l'impression de tout perdre face à ça. Ce qui était à peu près vrai. C'est comme si chacune des bulles d'eau qui coulaient le long de mes joues dévoilaient un instant de ma vie. C'est comme si mon histoire se révélait sous les yeux de Macy. Je repris lentement mon souffle, essayant de reprendre le contrôle de moi-même. Malgré le fait qu'elle m'ait permis de pleurer n'était pas une raison pour le faire. Et étrangement, je lui faisais confiance. Elle m'inspirait cette petite chose, qui faisait que j'étais en sécurité avec elle. Petit à petit je me calma, et sentit au bout de plusieurs minutes mes perles salées s'arrêter. Alors je rouvris les yeux, remarquant enfin que ma vue était nette. Je me releva doucement, prenant appuie sur mes mains, et me colla le dos contre le mur. Je sentais que j'avais toujours du mal à la regarder dans les yeux. Je n'osais pas, après ce que je lui avait fait et ce qu'elle avait vu de moi. Elle était fatiguée cela se voyait. Je l'avais retenue ici, par ma faute elle n'était pas repartie en direction des pays des rêves. Ce qui me fit penser, à cet instant même, la raison de sa venue. Je lança discrètement un regard sur elle, partant de ses mains à son visage. Son regard était si expressif, tellement de sentiments se rencontraient, j'étais incapable de déchiffrer ses sensations du moment. J'aurai voulu savoir pourquoi elle aussi était venu se réfugier ici. Elle m'avait dit, plus haut, qu'elle n'arrivait tout simplement pas à dormir. Qu'est-ce qui la tracassait à ce point ? Même si toutes ces questions bouillonnaient en moi, je savais me retenir, j'étais capable de laisser à chacun son propre jardin secret. J'étais bien placé pour comprendre, étant un des premiers qui en possédait un gros. Mais voilà, c'est notre vie, il faut savoir l'apprivoiser, et moi je n'avais pas encore réussi... J'avais été le sujet de nos conversations, par conséquent je n'avais malheureusement pas pu apprendre à la connaître. Tout en pensant à ça, je me remémora son comportement, l'attitude qu'elle avait adopté avec moi. Alors je lui dis, le plus sincèrement possible :

MATTHEW : Merci Macy. Merci pour tout...

Je fis l'effort de lui dire dans les yeux, et plongea mon regard dans le sien. J'avais l'impression qu'elle prenait une part de moi-même, comme si elle pouvait lire dans mes prunelles. Décidément, face à elle je me sentais terriblement vulnérable... Elle avait une sorte d'enchantement à mon égard, j'étais comme... envouté. Oui c'est ça : envouté. Elle m'avait entourée d'un charme naturelle. Je
rebaissa la tête, et repris la parole, trouvant cette position plus facile :

MATTHEW : Je pense que bientôt tu vas aller dormir. Tu as l'air vraiment exténuée.

Je savais que moi j'en serais incapable. Quand bien même l'épuisement sera là, j'étais dans l'incapacité de laisser mon esprit partir dans mes songes. Avec tout ce qui venait de se produire, cela pouvait se comprendre.

MATTHEW : Et puis, la prochaine fois on parlera de toi un peu, pour changer. Si tu n'y vois pas d'inconvénient bien sûre... Parce que, il y aura une prochaine fois n'est-ce pas ?

En lui posant cette question, j'avais relever mon visage, et pris un air inquiet. J'étais sincère, j'aurais voulu passer plus de temps avec elle, j'aurai voulu que notre rencontre se fasse autrement, naturellement. Je voulais que l'on apprenne à se connaître, elle m'intriguait. Je compris aussitôt que ce n'était peut-être pas réciproque. Je pouvais tout à fait le concevoir et le comprendre. On ne pouvait pas dire que j'avais été le Don Juan de la soirée... Je l'avais surement plus effrayé qu'autre chose... Finissant mes pensées, je repris :

MATTHEW : Et puis surtout, pardonne-moi Macy...

Que pouvais-je dire d'autres ? Rien. Même ces quelques mots pouvaient être mal pris. Alors j'attendis patiemment, qu'elle prononce un mot, un petit mot à mon adresse, juste un petit quelque chose...

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

J'étais soulagé de le voir se relever et reprendre sur lui. Cela me faisait du bien de voir que je n'allais pas passer la nuit dans cet endroit plutôt lugubre et froid. Je me demandais bien ce qui avait pu lui arriver. Après tout on ne tombait pas comme ça juste pour le fun! Il m'avait fait très peur en tombant comme ça mais maintenant il allait mieux. Il fallait que j'arrête de m'inquiéter pour le moment. Je le regardai et l'écoutai parler. Je n'avais pas envie de répondre, pas tout de suite. Je ne voulais pas entendre ma propre voix, j'avais peur de l'entendre faible, tremblotante et je ne voulais surtout pas que lui l'entende.

m a t t h e w Merci Macy. Merci pour tout...

Je voulais lui répondre que ce n'était rien, que c'était normal. Je supposais qu'il aurait lui même la même chose même si j'en doutais quelque peu surtout après avoir vu sa réaction sur ce que j'avais pu lui dire. J'avais hâte de voir à quoi ressemblait le monstre qui disait être. Je ne voulais pas être une victime, non. Loin de là cette idée mais je voulais vraiment voir si ce qu'il disait sur ça était vrai. Il m'avait pourtant regarder dans les yeux. J'y avais vu de la honte. Je compris donc assez vite pourquoi il évitait de croiser mon regard. Il s'en voulait surement de s'être énervé contre moi mais il n'avait pas à l'être. Je l'avais mériter, je ne m'étais pas occupée de ce qui ne me regardais pas et j'en avais payé les conséquences. Je ne lui en voulais pas plus qu'il l'aurait surement voulu pour qu'il puisse ensuite se dire de nouveau qu'il était un monstre. Pour moi il était seulement Matthew et ça ne risquait pas de changer de si tôt.

m a t t h e w Je pense que bientôt tu vas aller dormir. Tu as l'air vraiment exténuée.

Il avait raison. J'étais complétement crevée mais je ne voulais pas le laisser ici alors qu'il venait de me faire un malaise. Je n'avais pas envie de l'abandonner ici. Ce serait mal venu de ma part de lui faire ça. Je m'en voudrais toute ma vie. J'étais comme ça et il ne pourrait pas m'empêcher de rester à moins de me tirer jusqu'à ma chambre ce qui d'un côté me rassurerait un peu car il serait dans les locaux de Cambridge et non plus de Harvard. Ce qui voulait dire qu'il aurait beaucoup moins de problème s'il se trouvait à Cambridge qu'à Harvard.

m a t t h e w Et puis, la prochaine fois on parlera de toi un peu, pour changer. Si tu n'y vois pas d'inconvénient bien sûre... Parce que, il y aura une prochaine fois n'est-ce pas ?

Pourquoi n'y en aurait-il pas? Avait-il peur que je le rejette après ce qui venait de se passer? C'était impensable de penser ça! Je n'arrivais toujours pas à parler même si la boule qui s'était formé dans ma gorge pendant qu'il était au sol était entrain de partir. Je sentais qu'il voulait dire autre chose. Je ne voulais surtout pas le couper dans son élan. Je ne voulais pas non plus qu'il croit que je ne voulais pas l'écouter. Bizarrement je n'avais qu'une seule envie quand je le regardais c'était de le prendre dans mes bras et de le protéger comme je l'aurais fait avec mon petit frère même si j'avais plutôt l'impression qu'il était un peu plus âgé que moi de peut-être quelques mois.

m a t t h e w Et puis surtout, pardonne-moi Macy...
m a c y Je te pardonne Matthew. Et bien sur qu'il y aura une prochaine fois. Je ne vois pas ce qui pourrait m'empêcher de te revoir à moins d'être clouée au lit avec une bronchite ou une maladie des pieds parce qu'ils sont vraiment congelés à l'heure qu'il est. Oui, je vais bientôt aller me coucher mais je n'ai pas envie de te laisser seul ici.

La boule était partie, j'avais compris qu'il avait terminer de parler j'avais donc pu prendre la parole. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il s'excusait comme ça. Il n'y pouvait rien. Après tout il était comme il était et je l'acceptais tel qu'il l'était. J'avais complétement oublier jusqu'à maintenant que j'étais pieds nus depuis le début. C'était surement parce que je ne les sentaient plus que je les avais oublier. Je me redressai et me levai tant bien que mal essayant de bouger mes pieds et de les réchauffer comme je le pouvais. Je voulais qu'il vienne avec moi mais je ne voulais pas non plus le forcé. Je voulais partir d'ici mais resté avec lui. Je me baissai et lui fit un bisou sur sa joue qui était malgré les larmes passé toute douce. Je me redressa et lui demanda:

m a c y Tu restes ici ou tu rentres avec moi?

■ La fatigue toujours arrive ■

~ Between Macy & Matthew ~

MACY : Je te pardonne Matthew. Et bien sur qu'il y aura une prochaine fois. Je ne vois pas ce qui pourrait m'empêcher de te revoir à moins d'être clouée au lit avec une bronchite ou une maladie des pieds parce qu'ils sont vraiment congelés à l'heure qu'il est. Oui, je vais bientôt aller me coucher mais je n'ai pas envie de te laisser seul ici.

Quel idiot j'avais oublié ces pieds ! Ho lala, elle devait sérieusement être frigorifiée à l'heure qu'il est, des fois je pouvais vraiment me montrer ingrat ! Et puis, elle venait de me dire qu'elle voulait me revoir... Moi rougir ? Jamais voyons ! Ça me faisait tout de même chaud au cœur, elle voulait bien de moi, m'acceptait dans sa vie. J'espérais repartir sur de bonnes bases, faire les choses dans les règles. Parler de tout et de rien, apprendre à se connaître. Était-ce possible avec ce qu'il venait de se passer ? Nous verrons bien... J'avais cette sensation étrange, mon cœur me disait d'aller vers elle, de ne plus la quitter, j'étais attiré. Pas seulement quelque chose de physique, non, je sentais que c'était bien plus. Je secoua légèrement la tête afin de sortir ces pensées de mon esprit. Faisais-je le bon choix ? J'espérais que pour une fois oui !
Elle se redressa, et me posa délicatement un bisou sur la joue. Une petite douceur, un petit rien qui faisait tout. Pourquoi tant d'attention ? Étais-je en train de m'attacher ? Non, ce n'étais pas possible ! Je m'étais fait le serment de ne jamais m'attacher. Jamais...

MACY : Tu restes ici ou tu rentres avec moi?

Hum, pardon ? Elle voulait vraiment que je viennes ? De toute façon il se faisait tard, ou tout au moins tôt. Il était surement temps de rentrer... Et puis, si nous voulions partir avant de nous faire prendre par surprise... Bien sûre, c'est à ce moment là qu'une lumière se braqua droit sur nous, et que nous entendîmes au même moment :

SECURITE : Qu'est-ce vous faites ici vous deux ? Ne nous vous avions pas prévenu que c'était interdit la nuit ici ?

Sa voix était horriblement froide. Son ton était méprisant. Il rajouta, un brin plus fort :

SECURITE : Vous avez de la chance, ce soir c'est ma bonne humeur qui flanche, dégerpuillez vite avant que je change d'avis !

Je me releva en vitesse, en affirmant un « oui monsieur » implorant. Je marcha aux côtés de Macy, et nous priment le chemin du retour. Je sentais la fraîcheur extérieure se cogner contre ma peau, je faisais face à la luminosité de la lune à chaque pas de plus que nous entreprenions. J'aurais voulu continuer de marcher avec elle jusqu'au lever du jour, jusqu'à l'infini. Comme ça, en silence ou non, juste elle et moi.

MATTHEW : Dimanche ? Un verre ensemble ?

Mais que me prenait-il à présent ? Faite que je ne m'attache pas... Ça devenait une terrible obsession cette histoire... De toute façon nous allions bien voir ce que ça donnerai plus tard. Mais pour le moment, il ne fallait pas que j'y pense. Juste le présent, et surtout pas de passé, non pas de passé. En étais-je capable ? Je l'espérais, tout simplement. Je remarqua que nous nous étions arrêté, pourquoi ? Je ne le savais pas, je ne savais même pas où nous nous trouvions, je savais juste qu'elle était là, en face de moi, et je sentais mon regard pesant sur le sien. Je n'arrivais pas à la quitter des yeux, et pourtant j'essayais. On aurait pu ressentir de l'indiscrétion face à cette franchise, mais ce n'est pas ce que je ressentis à ce moment-là, juste une part de mystère, oui, elle n'était que mystère...

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

J'étais debout, les pieds congelé mais je n'avais pas le choix. Il fallait que nous rentrions avant que quelqu'un n'arrive et nous surprenne. Je n'avais pas peur d'avoir des ennuis mais je n'en voulais pas pour autant. Surtout que nous n'étions pas du bon côté de l'Atlantique ce qui donnait un point de plus pour une mauvaise punition. Quoi que les punitions étaient toujours mauvaises mais ça ce n'était qu'un détail parmi tant d'autre. Quand je vis une lumière nous éclairer au début je pensais que c'était la lune mais quand une vois se mit à retentir dans la pièce j'eus peur et regardais qui c'était.

s é c u r i t é Qu'est-ce vous faites ici vous deux ? Ne nous vous avions pas prévenu que c'était interdit la nuit ici ? Vous avez de la chance, ce soir c'est ma bonne humeur qui flanche, déguerpissez vite avant que je change d'avis !

C'était malheureusement pour nous l'agent de sécurité qui était censé surveiller les alentours. Il en avait mit du temps à venir ici quand même. Il n'était pas vraiment très doué pour surveiller de prêt ce qui pouvait ce passer dans les parages. Mais il était très gentil pour un agent de sécurité. Matthew se leva rapidement, et nous nous en allâmes très rapidement. Nous étions entrain de marcher, je reconnaissais très bien les lieux, nous étions dans les couloirs des dortoirs. Nous avions marcher vite pour arriver jusqu'ici mais apparemment Matthew ne s'en était pas rendu compte.

m a t t h e w Dimanche? Un verre ensemble?
m a c y Avec plaisir! Quel heure? Quel endroit?

Je venais tout juste de m'arrêter, nous étions enfin arriver devant ma chambre. Nous étions dans le bâtiment des filles, c'était pour cela qu'il n'avait peut-être pas remarquer où nous étions. J'attendis qu'il me répond. Je n'allais pas m'en aller comme ça. Cela me fit très bizarre qu'un garçon comme Matthew me raccompagne à ma chambre même si pour le moment il ne le savait pas encore. Je me demandais bien ce qu'il pouvait penser en ce moment même et surtout si il allait se pendre la tête avec tout ce qui avait pu se passer avant que nous revenions sur terre en quelque sorte. Au moins il allait mieux, il n'avait plus envie de tomber dans les vapes et il n'était plus en colère contre moi ce qui me rassurait énormément. Jamais je n'aurais imaginer rencontrer autant de gens ici et encore moins m'entendre bien avec les garçons. Je me demandais si il avait envie comme il en avait avec toutes les filles qu'il pouvait fréquenter me mettre dans son lit. Après tout c'était pour cela que ce soir il avait fait cette petite déprime et je me demandais si j'étais une future proie ou juste une future amie. Je n'étais pas sure de son choix mais tant qu'il ne ferait rien je ne dirais rien. Je le regardai et lui dis.

m a c y Voilà! Nous sommes arrivé devant mon minuscule chez moi. Je crois qu'il est temps d'aller se coucher...

Je ne savais pas tellement quoi dire. J'étais exténuée et je ne sentais plus mes pieds. C'était très difficile dans ces conditions de réfléchir correctement. Je le regardai sans gène dans les yeux. Il était mignon je dois bien l'avouer et j'aimais beaucoup comment était placer ses cheveux. Même crevée j'arrivais à le détaller et à lire le mal être sur son visage même si il faisait tout pour le cacher.

■ La fin d'une rencontre ■

~ Between Macy & Matthew ~

MACY : Avec plaisir! Quelle heure? Quel endroit?

Super, elle acceptait ! J'étais aux anges. C'était mon ange. J'avais l'impression d'être idiot, mais j'étais bien. C'était comme si je m'étais retrouvé à l'âge de 6 ans, lorsque l'on fait pour la première fois connaissance avec une petite fille qui nous plait, et que nous sommes tout intimidé. Nous nous étions arrêtés, la lune nous éclairait, donnant forme à nos silhouettes sur le sol révélant nos ombres. Où donc aller ? Allez réfléchis, réfléchis...

MATTHEW : On pourrait se retrouver ici vers 16h. Je connais un petit café sympa à Londres, ils font des choses délicieuses. Mon préféré est le café vanille-noisette, avec sa petite mousse onctueuse... Tu aimes le café au moins ? Sinon il y' a aussi des chocolats, et puis, et puis...

Hum, je me sentis rougir. J'étais stupide, je me sentais naïf tout à coup face à elle. Je n'avais plus le contrôle de moi. Je m'étais mis à parler et à dire n'importe quoi... Je sentais la fatigue revenir, ce qui en était surement la raison.

MACY : Voilà! Nous sommes arrivé devant mon minuscule chez moi. Je crois qu'il est temps d'aller se coucher...

Chez elle ? Je n'avais jamais raccompagner qui que ce soit chez elle à part Laïs. Le fait qu'elle me le dise comme ça me fit bizarre, je n'en avais pas l'habitude. Je la regardais de mes yeux de merlan frit, j'étais quelque peu perdu. Je ne savais pas tellement comment me comporter. Je leva la tête en direction de l'endroit qu'elle me montrait, je n'étais jamais venu ici. Ça avait l'air... calme. Contrairement au bâtiment des garçons... Moi ce n'était non loin de là, je saurai désormais où trouver Macy. Enfin, je n'étais pas du genre à m'incruster quelque art et à pénétrer dans leur vie privée comme ça, il fallait qu'il m'y invite. Certes, on disait de moi que j'étais dragueur et tout le tralala mais j'étais respectueux.

MATTHEW : Alors c'est là...

J'avais dit ça sur un ton rêveur, je m'imaginais de quelle façon était aménagé sa chambre, comment elle vivait ici... Je me retourna vers elle, mes yeux posés sur les siens. Son visage était éclairé par la lune, créant des reflets sur ses cheveux soyeux. Sa peau était plus claire que jamais, illuminant son visage. Je baissa la tête, mes mains dans les poches. Alors oui, c'était là... Il était tard, ou plutôt sûrement très tôt. J'allais retourner dans ma tanière, me retrouvant seul, face à moi même. Cette nuit allait peut-être me porter conseil. En tout cas, elle m'avait je crois ouvert les yeux. J'avais besoin de réfléchir, de me retrouver, et de retrouver mon meilleur compagnon, celui qui m'aidait depuis le début, le fruit de mes créations, mon appareil photo. Je releva la tête, et m'adressa donc à Macy, d'une voix tendrement posée :

MATTHEW : Et bien... Alors... à dimanche Macy.

Tandis que je me retournais je lui adressa un petit « encore merci » sur mes premiers pas du retour. Et je partis dans la pénombre de la nuit en direction de la grotte de l'ours qui n'est en faite que moi même. Je m'enfonça un peu plus à chaque pas dans le noir, loin de tout ça, loin d'elle...

Matthew & Macy.
Une rencontre dans la nuit.

m a t t h e w On pourrait se retrouver ici vers 16h. Je connais un petit café sympa à Londres, ils font des choses délicieuses. Mon préféré est le café vanille-noisette, avec sa petite mousse onctueuse... Tu aimes le café au moins ? Sinon il y' a aussi des chocolats, et puis, et puis...

Qu'il était mignon quand il s'emportait comme cela. Je souriais, il allait beaucoup mieux que tout à l'heure ce qui me rendait vraiment heureuse. J'aimais je n'aurais penser le quitter le voyant encore mal en point. Je me demandais quand même ce qui l'avait remis d'aplomb comme ça même si il était toujours aussi fatigué. Cela se voyait sur son visage et surtout autour de ses yeux. J'étais tout aussi fatiguée mais j'essayais tant bien que mal de pas trop le montrer. Je n'aimais tellement pas me montrer faible surtout devant les hommes que quand ça arrivait j'y pensais des jours et des jours et cela m'empêchait même de dormir correctement ou de dormir tout court. Je me prenais un petit peu la tête pour des broutilles mais je ne pouvais rien n'y faire.

m a c y D'accord, ici vers 16h sans soucis et oui, j'aime beaucoup le café. Ne t'inquiète pas pour moi, je suis pas difficile au niveau des boissons... Enfin bref.

Je ne voulais pas non m'emporter et surtout, je n'en avais pas la force. Je sentais la fatigue rien qu'en parlant, j'avais même la flemme de bouger mes lèvres juste pour sortir seulement deux mots mais il fallait bien que je le fasse. J'entendis des mots pour lesquels il me fallut quelques minutes pour les comprendre et les remettre dans le bon ordre J'étais tellement HS que c'était limite si je ne dormais pas debout. Ça ne m'étais jamais arrivé d'être aussi endormie comme ça mais c'était peut-être à cause de l'heure et du fait que je ne dormais pas beaucoup en ce moment à cause de ce maudit cauchemar.

m a t t h e w Alors c'est là... Et bien... Alors... à dimanche Macy.
m a c y Oui... A dimanche Matthew. Bonne fin de nuit!

Je le regardai s'éloigner, les mains dans les poches. Il avait une démarche normal mais il y avait quelque chose qui le définissait, qui ne lui appartenait qu'à lui. Je le regardais s'éloigner avant de repartir dans ma chambre en faisant le moins de bruit possible pour ne réveiller personne. Je ne voulais pas me faire assassiner ou je ne sais quoi. Je me glissa dans les draps de mon lit et m'endormis de suite pour une fin de nuit sans rêves et sans cauchemars attendant avec impatience dimanche...

SUJET TERMINE (: