Premier cours d’histoire de la musique. Il me plaisait, on parlait du courant rock, pas mal. On parla entre autre de Elvis Presley, le « roi » du rock’n roll ! Je ne m‘ennuyais pas du tout, j’étais envoûtée par ce que le professeur disait. Elle nous faisait également passer quelques extraits de musique pour que l’on puisse se faire au son rock. J’étais à côté d’une jeune fille en classe aussi silencieuse que moi. Mais elle, n’avait pas du tout l’air de se plaire au cours, elle avait une tête ennuyée, cela me fit mal au cœur. Que faisait-elle donc ici si ça ne lui plaisait pas ? Autant vous dire que l’on ne s’adressa pas la parole pendant toute l‘heure de cours. La classe avait été décorée d’affiches de groupes, de duos, de solistes… Puis, se trouvait, un grand tableau d’affichage avec toutes les activités « musiques » organisées par l’école, comme les spectacles ou autres… Pour le moment bien sure il n’y avait rien, il était trop tôt. On pouvait aussi remarquer qu’il y avait un piano au fond de la classe, puis à l’autre bout se trouvait une porte avec de marqué : studio. Mhh, intéressant me dis-je !

De temps en temps mes pensées prenaient le dessus et je me remettais à divaguer, loin, en pensant à l’accident. La tristesse apparaissait mais un air de rock envahissait à cet instant la pièce ce qui me donnait un coup de pêche et je retrouvais le sourire. J’espérais me plaire ici et créer des liens incassables. Je pensais à ma rencontre avec Macy, elle s’était tellement bien passée. J’étais heureuse, enfin ce mot était bien grand mais je n’en trouvais pas d’autre. Nous allions partager notre chambre une année entière au moins. Quel réel plaisir !

Puis la nostalgie m’envahit une seconde fois. Et si on m’abandonnait une deuxième fois. Et si personne n’était attaché à moi comme ils le prétendaient si bien ? J’avais tellement peur que ça arrive.
Quelque part la douleur refit surface et me pris à la poitrine. Je me sentis mal et porta ma main sur mon torse en décrochant une grimace. Allez respire calmement, reprends tes esprits, ça n’arrivera pas ! Comment les gens pouvaient être d’une telle cruauté? Oublier le temps passé ensemble en seulement un mois, un seul petit mois où j’attendais que l’on vienne me rendre visite pendant mon « sommeil » dira-t-on. Je n’arrivais toujours pas à comprendre. Mais ici c’était différent… Petit à petit mes esprits me revinrent, malgré la douleur toujours ancrée, ici. Je devais penser à quelque chose de joyeux. Rien me vint…
Qu’allais-je devenir? Puis le professeur se remit à parler, d’une voix pleine de chaleur, je me concentra afin de ne plus penser à cette douleur. Enfin il finit, la sonnerie retentit, le cours était finit. Je me releva, pris mon sac, direction le couloir. Une fois sortis je me sentis un peu mieux, la douleur s’était atténuée malgré l’anxiété qui ne disparaissait point.
Il était midi, l’heure du déjeuner. Génial, je ne savais pas du tout où allais-je me rassasier. Pas au réfectoire, il était encore trop tôt pour moi de devoir me retrouver en plein milieu d’un troupeau qui se racontait leurs potins du jour… Je décida alors de passer à mon casier poser un minimum d’affaire afin d’alléger mon sac. J’avais tellement pris mon temps en traversant le couloir que ce dernier était pratiquement vide à mon arrivée. Il faut dire que sans mon guide des lieux j’avais encore un peu de mal à m’y retrouver. Une fois arrivée à destination je me posa quelques minutes afin d’examiner mon portable : Rien. Ce n’étais pas maintenant que l’on allait me demander des nouvelles… Il fallait que j’arrête de rêver ! Je soupira puis pris ma chemise qui comportait mes dessins et mes chansons à la main. Une petite photo en tomba. Je me baissa alors pour la ramasser,. C’était l’ancien temps, c’est-à-dire, avant que je disparaisse aux yeux de tout le monde. Une photo prise par ma mère avec quelques « amies ». Ah le bon vieux temps ! Sans prévenir le coup dans la poitrine refit alors surface. Avec surprise je m’appuya contre mon casier. Je sentis alors une présence se rapprocher. Qui était-ce donc? Ce n’étais vraiment pas le moment de m’aborder !