De bon matin ... Lilween&Savannah

♣ date d'inscription : 03/02/2010

Lilween&Savannah

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Copyright : Misery Angel. Catsoon. CHERRYLIPS. coldly january (c).

♣ date d'inscription : 19/04/2009

De bon matin ...

C e matin-là, comme tous les matins de cours, je me levai aux environs de six heures du matin pour profiter de la fraîcheur du matin. Je ne parle pas de la fraîcheur au sens propre mais plutôt au sens figuré. Une fraîcheur indescriptible, le silence, le calme, la sérénité ... J'aimais en profiter pleinement jusqu'à ce que les autres se réveillent.

Je sortis donc du lit quelques minutes après avoir éteint mon portable qui répétait calmement un concerto de Vivaldi pour me réveiller. J'avais l'habitude de me lever en douceur avec un morceau classique de ce genre. J'avais passé une bonne nuit de sommeil et je n'hésitai pas un instant à sortir de mon lit quand mes yeux furent entièrement ouverts. Je quittai donc la douceur de mes draps pour rejoindre la réalité de la vie. La vie me souriait, j'étais heureuse. J'ouvris la fenêtre de ma chambre, poussai les volets avec douceur pour ne pas réveiller mes colocataires, et regardai quelques instants à l'extérieur. Le campus était encore endormi et les lumières de la ville étaient les seuls vrais signes de vie. J'aimais ce silence ... Je finis par fermer mes fenêtres et rejoindre la salle de bain pour me laver. En entrant dans la cabine de douche, je fus prise de frissons, et en sortant, c'était encore pire. En effet, l'eau chaude ne coulait plus dans ces tuyaux et j'avais pris une douche d'eau glacée. Les gouttes gelées coulaient encore le long de mon visage et la chair de poule se lisait sur mes bras. Je mis un peignoir sur moi et retournai dans ma chambre en tremblant comme si j'étais atteinte de la chorée d'Huntington.

De retour dans mon coin douillet, j'ouvris la grande armoire qui jouxtait mon lit et regardai à l'intérieur comme un enfant regarderait son coffre à jouet. Je ne réfléchis pas bien longtemps à la tenue que j'allais revêtir. Je pris un short en jean, une tunique mauve et un collant chair. Je revêtis le tout par dessus mes sous-vêtements et attachai une ceinture à ma taille pour resserrer les pans de la tunique. Je mis mes bottes en cuir signés Jimmy Choo et me regardai dans le miroir. Il ne me manquait que quelques petites choses et je serai prête à gambader dans le campus. Je retournai dans la salle de bain, me séchai les cheveux, me les lissai et les laissai retomber sur mes épaules élégamment. Je mis ma montre porte-bonheur, mon sautoir de perles violettes, et mes boucles d'oreilles en cœur. Après quelques petites touches de maquillage par ci par là, je sortis, aussi prête d'un pancake dans une assiette ( très jolie comparaison n'est-ce pas ? ) et allai préparer mon sac de cours. Je mis mon carnet de note, un crayon à papier et mon ordinateur portable dans mon sac. Dans une large poche du côté, je glissai mon roman de chevet, et dans les autres poches, je mis les clefs de la résidence, mes lunettes de soleil, un paquet de mouchoir au cas où, et mon IPhone dernier cri.

Je finis par sortir de la résidence aux environs de sept heures moins le quart, heure à laquelle ma résidence commençait tout juste à se lever. Je me mis alors à gambader dans les petits chemins du campus comme je le faisais si souvent, ne craignant rien, défiant la noirceur et la moiteur de la nuit. Néanmoins, le soleil commençait tout doucement à amorcer sa montée au ciel, et les premiers rayons éclataient sur mon visage comme des diamants le feraient. Je marchai durant de longues minutes, profitant du silence qui serait bientôt rompu. Vers sept heures et quart, mon portable sonna m'annonçant l'heure d'ouverture du réfectoire. Je finis donc, par une marche gracieuse et assurée de rejoindre le self pour prendre un bon petit déjeuner ...

Ce que je n'avais pas remarqué c'est que je m'étais bien éloignée du réfectoire en me promenant dans le campus et j'arrivais donc à la cafétéria aux environs de sept heures quarante-cinq. J'entrai à l'intérieur et mes tympans furent violemment touchés. Le bruit assourdissant des cris, des couverts et de toutes ces choses gâchait le silence que j'avais tant recherché ce matin. Soupirant, j'allais prendre un plateau et me glissai dans la file d'attente. Quand ce fut mon tour, je pris un croissant, un petit carré de beurre, de la confiture, un thé au citron, un verre de jus d'orange et pour mon plaisir personnel deux carrés de chocolat. Retrouvant mon bonheur matinal, je marchai dans les allées cherchant une table libre où le calme pourrait être retrouvé. Arrivant dans un coin de la grande salle, je vis une table où seule une personne était assise. Elle chantait d'ailleurs une chanson qui me plaisait beaucoup, je posai donc mon plateau sur la table et essayai de parler assez fort pour que la demoiselle m'entende ...

« New Classic, n'est-ce pas ?

Je lui souris en attendant une réponse. C'était sans aucun doute une première année et j'aimais me familiariser avec des personnes du genre parce que je pourrais très bien avoir à faire à des personnes comme cela par le futur, étant donné que les troisièmes années devenaient parrain de premières années ...

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Lilween&Savannah

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New Classic, n'est-ce pas ?

Hum, oui exact, je suis assez étonné de trouver quelqu'un qui connaisse.

Au fait, je m'appelle Savannah Walker.

Spoiler:

Copyright : Misery Angel. Catsoon. CHERRYLIPS. coldly january (c).

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Avide.de.connaissances

J'étais surprise de trouver quelqu'un qui connaissait le film Another Cinderella Story, et si ce n'est encore connaître, New Classic. Je dois l'avouer, j'avais honte de regarder des films de ce genre, mais j'adorai ces histoires romantiques, utopiques. J'étais emportée dans un bovarysme pur et espérais pouvoir vivre un jour cette même histoire. J'étais sûre que si je disais à quelqu'un qui n'était pas cinéphile que j'aimais ces histoires à l'eau de rose, ils se foutraient de moi et répandraient le mot dans toute l'université et pour nous, je suis sûre qu'il leur serait encore plus facile de le faire passer dans l'autre université ...

Mais ce film était un mélange tellement réussi entre un conte pour enfant et une réalité extrême. Mais je savais au fond de moi que cela ne marcherait jamais pour de vrai. Ce n'était que des stéréotypes, de l'imagination, des choses que l'on ne trouvait que dans des contes, des personnages typiques tel que la princesse, le prince charmant, la méchante belle-mère ou la demi-sœur ingrate et sotte.

Je me rendis compte que je me perdais dans des pensées peu importante, et finalement, je fixai mon interlocutrice qui avait l'air totalement captivée par sa musique. Du coup, je me mis à la dévisager involontairement. J'aimais sa tenue, elle avait un certain style. Son ensemble mettait bien en valeur ses formes menues et j'aimais ça ... Cela me faisait penser à Morgane, ma styliste attitrée et une de mes meilleures amies également. La jeune femme finit par remarquer ma présence, quand je lui parlais, et elle enleva son écouteur dans le but de mieux m'entendre. Finalement elle me répondit tout aussi étonnée que moi ;

« Hum, oui exact, je suis assez étonné de trouver quelqu'un qui connaisse.
« En effet, j'étais tout aussi étonnée que toi de trouver quelqu'un qui ait vu Another Cinderella Story ... C'est tout de même un film bien réussi !

Je lui souris et elle en fit de même il me semble. Je m'assis en face d'elle et elle remit son écouteur dans son oreille. Puis, comme si elle se rendait compte qu'elle avait perdu plusieurs journées à écouter de la musique, elle se mit à manger tout son petit déjeuner en un rien de temps. Cela me faisait rire, mais en même temps, j'aimais voir les gens qui avaient de l'entrain à manger. J'en fis de même, j'ouvris mon petit carré de beurre, et mon pot de confiture, j'étalais le tout dans mon croissant et le mangeais aussi rapidement qu'il fut rempli. Puis, je bus mon verre de jus d'orange, celui de thé et il resta sur mon plateau, dans un coin de mon assiette, les deux carrés de chocolat. Je me retins de les manger tout de suite, et du coup, je mis mes coudes sur la table, ouvris mes mains paumes en l'air et posai ma tête dessus. Je me mis à réfléchir et un certain silence c'était instauré dans la bulle qui m'unissait à mon interlocutrice ...

C'est elle qui rompit le silence en premier. Sûrement, était-elle une bavarde invétérée et qu'elle s'était gardée pour elle un peu trop longtemps. Elle avait besoin de partager des conversations avec les autres, contrairement à moi qui pouvais subsister dans un silence implacable sans avoir à le rompre.

« Au fait, je m'appelle Savannah Walker.
« Enchantée Savannah, moi c'est Lilween ... Lilween Summer Woodsen ... Mais mes amis me surnomment Lily quand ils sont feignants ! Je suis en deuxième année ici à Harvard ... Et toi ... tu dois être en première année n'est-ce pas ?

J'avoue que je n'étais pas bavarde naturellement, mais quand on me lançait, je pouvais faire des lignes et des lignes de discours sans m'arrêter. Je souris à Savannah, contente d'enfin connaître son nom et j'attendis une réponse de sa part.

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Lilween&Savannah

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Lilween -

Savannah -

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Avide.de.connaissances

Je finis par attraper l'un de mes carrés de chocolat parce que cette longue phrase m'avait creusée l'appétit. J'étais allée chercher assez loin un sujet de conversation pour ne pas vivre dans un total silence jusqu'à ce qu'elle ne doive partir pour rejoindre ses cours. Je lui souriais, en croquant par petit bout mon chocolat. J'avais pris du chocolat noir parce que l'on disait que c'était bon pour la santé et que j'adorai l'amertume du cacao pur. De toutes mes papilles gustatives, je savourai le goût du chocolat en écoutant d'une oreille attentive Savannah me parler.

« C'est pas vrai ?! Tu t'appelles Lilween ? Mon deuxième prénom est Lilween ! Quelle coïncidence ! Tu as bien deviné, je suis en première année et complètement perdu ! Cette université est tellement grande ...

Quelle coïncidence ! Elle le disait tellement bien. Elle était tellement heureuse que je n'en trouvais pas les mots nécessaires à la calmer. Elle s'était lancée avec un élan incroyable dans la conversation et elle semblait ne plus vouloir en sortir. Elle avait rejoint ma bulle et ensemble nous n'entendions plus le bruit qui nous entourait. Les autres élèves avaient beau crier, gigoter ou danser, nous étions comme captivées l'une par l'autre, comme un garçon tombe amoureux d'une fille, mais en moins compliqué ... Je finis par rompre mon silence personnel et mes pensées pour répondre finalement à Savannah ...

« Oui c'est formidable d'avoir le même prénom. A croire que c'était le destin que nous nous rencontrions. Peut-être qu'on devrait donc faire plus ample connaissance parce que sinon tout cela n'aurait servi à rien.

Je souris d'un air malicieux et me plongeais attentivement dans l'observation les yeux clairs et intéressés de Savannah. Elle avait des yeux verts-marrons qui changeaient en fonction de l'angle des rayons du soleil de nuance. Ils avaient également un petit cercle fin marron foncé qui renfermait le tout à l'intérieur de l'iris. Elle me plaisait bien cette jeune fille. Ses paroles interrompirent mes pensées les plus profondes et elle se lança dans un questionnement digne d'un interrogatoire.

« Tu fais quoi comme étude ? Et puis est-ce que tu as un copain ? Ok, ça ne me regarde sans doute pas mais, je suis un peu curieuse de nature ...

Au début j'étais souriante, mais en entendant l'évocation du mot "copain", je changeai immédiatement de couleur passant de ma couleur normale au blanc, puis au rouge en finissant par un regard noir et effrayant. Je me haïssais d'aimer deux personnes et de ne pas savoir quoi répondre dans ses cas-là. J'avais visiblement deux côtés assez malsains en moi, qui s'opposaient ouvertement et qui voulaient faire de moi une âme fragile et perdue. Savannah s'était sûrement aperçue de mon changement de caractères et de la violence de mes regards, de ce fait elle reprit la parole, d'une manière plus douce, essayant sûrement de me calmer.

« Excuse-moi Lilween, je n'aurais pas dû te poser une question aussi personnelle.

J'acquiesçai, cherchant par moi-même un moyen de me calmer et me souvenant d'une étreinte particulière avec William lors d'une soirée, je finis par retrouver mon sérieux, ma sérénité et un peu de moi-même. Je souris finalement à Savannah au bout de quelques secondes, mais gardai toujours mes poings bien serrés sous ma table.

« Ne t'inquiète pas, je ne réagis pas réellement très mal à cela d'habitude, mais en ce moment c'est trop compliqué pour moi et j'ai vraiment du mal à me contrôler ... Euh et bien sinon, je suis en seconde année de médecine ... J'ai toujours rêvé de soigner les autres ... Et toi, tu es en première année de ... ?

Je me détendais lentement, mes poings se déliaient doucement et je posai au bout d'un moment, mes mains sur la table, attrapant mon dernier morceau de chocolat pour apaiser ma colère et ma violence personnelle. Je regardai Savannah attendant une réponse de sa part, espérant ne pas avoir à évoquer un peu plus de sa vie amoureuse avec elle, malgré sa sympathie.

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Je la regardais manger son chocolat, sans aucune envie de suivre son exemple. Je calculais mentalement le temps que je mettrais à évacuer la graisse de ces deux carrés de mon corps. Et même si le chocolat noir été sois disant bon pour la santé, il faisait partie de ces aliments proscrits de mon régime. Mais parler me faisait oublier tout cela et surtout le dégoût qui montait peu à peu dans ma gorge. Parlez me faisait oublier que je n'étais pas la fille des magasines. Et puis, une fois lancé, c'est vrai que je ne pouvais pas m'arrêter plus de trente secondes. Et puis, autour de moi, je n'entendais plus le brouhaha de la cantine, comme si Lilween l'avait aspiré dans son regard. Son regard, parlons en, il était assez étrange, il me captivais mais, me faisait un peu peur à la fois. Il est tellement rare de voir des yeux vous sonder au plus profond de vous. Sans vous mettre mal à l'aise toutefois. Au moment où je m'y attendais le moins, elle me répondit :

Lilween - Oui c'est formidable d'avoir le même prénom. A croire que c'était le destin que nous nous rencontrions. Peut-être qu'on devrait donc faire plus ample connaissance parce que sinon tout cela n'aurait servi à rien.

Elle me sourit, et je lui répondis par le même sourire. Je n'avais jamais rencontré de gens portant le même prénom que moi, voilà pourquoi elle me fascinait autant. Et puis, elle avait une présence que l'on ne pouvait ignorer. J'aurais voulu connaître toute sa vie dans les moindres détails. Je ne me rendis pas compte tous de suite de la relation étrange qui nous avait lié durant ce petit déjeuner. Une relation si étrange qu'elle pouvait vraiment faire flipper. Mais moi, je n'avais peur de rien, du moins, je n'avais pas peur des autres, des sentiments que je leur portais. Ce fut à ce moment-là que je fis mon interrogatoire. Digne du "mauvais flic", comme dans les films. Ce que je vis, me rempli d'un sentiment de culpabilité. J'avais toujours eu le chic pour gâcher mes relations avec les autres, appuyant là où ça faisait mal. Le pire était que je le savais, du moins pour la plupart de mes suicides sociaux. Son regard glaça mon sang, d'abord celui qui se trouvait dans mon cerveau, puis descendant dans mon cou, mon coeur, mes membres et gagne tous mon corps. J'avais alors avalé la bile qui avait stagné dans le fond de ma gorge avant de m'excuse. Elle acquiesçait, cherchant le moyen de se remettre de ses émotions. Je ne sus où elle avait trouvé la force de me sourire, mais elle me sourit. Après quelques secondes qui me parurent être des minutes. Désormais il n'y avait qu'elle et moi. Les autres avait disparu, comme dans ce livre de Scott Westernienne où à minuit pile, les autres se transforment en statut, je vivais le même phénomène. Et soudain, je vis ses lèvres bougeaient, je dus attendre une demie seconde avant que le son lointain de sa voix ne parviennent jusqu'à mes oreilles.

Lilween - Ne t'inquiète pas, je ne réagis pas réellement très mal à cela d'habitude, mais en ce moment c'est trop compliqué pour moi et j'ai vraiment du mal à contrôler ... Euh et bien sinon, je suis en seconde année de médecine ... J'ai toujours rêvé de soigner les autres ... Et toi, tu es en première année de ... ?

J'acquiesçais et ce fut à mon tour de parler, rassemblant mes esprits, je réussis à lui répondre en souriant. J'avais désormais compris que les petits amis seraient exclus de toutes conversations.

Savannah - Et bien, je trouve que les médecins sont très courageux, car affronter certains trucs doit être vraiment dur. Moi-même je ne pourrais travailler dans un tel milieu. C'est pour ça sans doute que j'ai choisi des études artistiques.

Au bout d'un moment je la vis poser ses mains sur la table, je pouvais tous de même voir la trace de ses ongles dans la paume de sa main. Un frisson parcouru mon échine. Elle prit son dernier carré de chocolat et se fut à mon tour de me cabrer. De nouveaux le dégoût envahi mon esprit, trop violent pour pouvoir le détourner par de simple paroles cette fois-ci.

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