~ Un intime espoir || PV : Lilween

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●● Un intime espoir...

William n'a pas véritablement le droit d'être ici, il le sait pertinemment mais qu'à cela ne tienne. En cette fin d'après midi, il a décidé de traverser les deux portes, le séparant des deux états, le séparant d'elle. Oui, si il se trouve là, à Harvard, aux Etats Unis, c'est dans le but, dans l'intime espoir de l'apercevoir. Will' est tombé amoureux de cette fille dès qu'il posa ses yeux sur elle. C'est dingue, lui même avait toujours pensé qu'une telle chose était tout bonnement impossible, ridicule, ne croyant nullement au coup de foudre. Seulement aujourd'hui, il s'avère qu'il a changé d'avis. Il lui est devenue impossible de se contrôler lui même. Dès qu'il l'aperçoit, son coeur, son pouls s'accélèrent, ses mains deviennent moites, son regard ne peut se détacher d'elle, il se met irrévocablement à bafouiller. Lorsque la demoiselle lève ne serait-ce qu'une fraction de seconde les yeux dans sa direction, il baisse son regard, et pique inévitablement un far. Il déteste cela, dans ce genre de situation il se trouve complètement ridicule. Après, il n'a plus quinze ans.

Il scrute la salle, espérant l'apercevoir ne serait-ce qu'une minute. La fille dont il est indéniablement tombé amoureuse se nomme Lilween. Un prénom, doux, original, léger, tout comme l'image qu'elle renvoie. Il à déjà au de rares occasions de converser avec elle. Enfin, converser reste un bien grand mot, puisqu'au final, il ne lui à pas dit grand chose, restant quelque peu béat et dubitatif devant elle. Il sait qu'elle suit des cours de médecine, et surtout qu'elle chante et joue du piano. Je crois que c'est lorsqu'elle lui avoua ces deux passions ,se reliant sans aucun doute, qu'il sut qu'il était amoureux d'elle. Ce point commun, cette fibre artistique n'était pas des moindres.
Voilà ce qui l'a amené en ce lieux, il s'est dit qu'elle pourrait peut être venir jouer ici et qui sait, peut être même faire une représentation, ou une simple spectatrice des talents d'autrui.

Il avait beau jeter balayer la salle de son regard, à moins de ne la manquer, il ne la voyait pas. Déçu, il se retourna, pensant allé prendre place sur l'un des sièges encore libre dans le fond, mais il percuta de plein fouet quelqu'un.
Déconcerté plus que jamais, contraint de sortir un instant de la bulle dans laquelle il s'était enfermé en pénétrant dans ces lieux, il s'apprêtait à ouvrir la bouche afin d'avouer qu'il était réellement désolé.

♣ date d'inscription : 19/04/2009

J'ouvris subitement les yeux et mes rêves utopiques s'évaporèrent dans l'air frais du matin ... Je fus surprise de retrouver la fenêtre de ma chambre grande ouverte et les volets à moitié fermés ... Je ne me souvenais pas très bien ce qui s'était passé la veille et pourquoi tout était encore ouvert ... En me regardant, je vis que j'étais encore toute habillée et que mes cheveux sentaient la cigarette. J'étais poursuivie par cette odeur atroce et je me sentais sale et fatiguée ... Du coup, je regardai l'heure sur mon horloge et remarquai qu'il était déjà sept heures et quart ... Je soupirai, mais n'avais pas bien eu le temps de le souffler parce que je savais que je n'avais plus beaucoup de temps pour me préparer à aller en cours.

Je courus donc la salle de bain, me déshabillai, jetai mes vêtements à l'odeur de cigarettes dans la corbeille à vêtements sales et entrai dans la douche. Je mis en marche l'eau chaude, me mouillai, mis du savon sur mon corps, me rinçai et sortis au bout de cinq minutes. J'avais battu mon record. Je mis un peignoir sur ma peau humide et sortis de la chambre sur la pointe des pieds pour éviter de mouiller tout le parquet de ma chambre. J'ouvris l'armoire où tous mes vêtements étaient rangés par thème et j'attrapai un jean bleu foncé, un bustier mauve et revêtis le tout en un rien de temps. Je mis mes bottes par dessus mon jean, mis un sautoir violet autour de mon cou, des boucles d'oreille au hasard, un bracelet qu'Alexander m'avait offert, la montre de ma mère, et je partis en courant dans toute la pièce, à la recherche de mes affaires de cours ...

C'est à ce moment là que je me souvins de ce qui s'était passé la veille et pourquoi je m'étais levée aussi tard aujourd'hui avec une odeur atroce d'herbes. Hier soir, je m'étais installée à la table du salon pour travailler au calme sur ma dissertation de sciences humaines. Je devais la rendre pour demain et il me restait à la relire et à l'imprimer ... Soudain, Alexander était arrivé, tout sourire, une cigarette à la main et m'avait embrassé la bouche plein de fumée. J'avais été dégoutée sur le moment, et l'avais envoyé promené, mais il s'était bien moqué de moi et il était resté à côté de moi en me soufflant des bouffées de sa cigarette sur le visage. Rien qu'à y penser j'en avais des frissons. Du coup, il avait fini complètement dans les vapes et involontairement il supprima tout mon devoir. Je dus chercher la copie pendant deux heures, et finir par abandonner et commencer un nouveau devoir ... Je ne sais pas jusqu'à quelle heure j'ai travaillé, ni comment je suis arrivée dans ma chambre, mais j'espérais retrouver mon devoir quelque part dans la résidence et qui plus est, en un morceau.

Finalement, je retrouvai ma copie au fond d'un tiroir. J'avais fait le devoir depuis un mois déjà et bien heureusement je n'avais pas eu de modifications à faire ... Par contre, je n'ai pas pu l'imprimer, et j'espérais que le professeur ne m'en voudrait pas. Je glissai le CD dans mon sac, mes livres et mon cahier de notes de la même façon, jetai tout ce qui me restait dans les poches latérales de mon Dior et partis de la résidence en attrapant ma veste en cuir noir.

J'arrivai au réfectoire vers huit heures. Il ne me restait que cinq minutes avant de rejoindre les salles de cours. Du coup, je pris un croissant que je mis dans du papier et bus sans plus attendre une grande tasse de café amer et un verre de jus d'orange. Je rejoignis au pas de course l'amphithéâtre et la journée commença comme un train train habituel ...

Aux environs de midi, j'arrivai au réfectoire en souffrant au ventre. Mon estomac se tordait et j'avais comme une sensation de nausée. Je ne sais pas trop ce qui m'arrivait mais je mourrai de faim. Je rejoignis donc la longue file d'attente, un plateau à la main et attendis mon tour. Finalement, quand ce fut à moi, je pris tout ce qui me plut, et partis vers les tables libres. Je m'assis, dévorai mon repas sans prendre le temps de savourer quoi que ce soit et finis mon plateau en un rien de temps. Je pensais que je me sentirai mieux, mais c'était encore pire.

Je rentrai à la résidence avec difficulté, et avant même de pouvoir refermer la porte de la maison, je dus courir à la salle de bain et vomir tout ce que j'avais ingurgité. Je restai toute l'après midi, seule dans mon lit, à me reposer. Je n'avais bien heureusement pas cours cet après-midi là, comme toutes les semaines mais d'habitude, je partais à la salle de chant que je réservai pour deux heures et puis après, j'avais une répétition avec le groupe de théâtre pour les accompagner dans leur spectacle de fin d'années.

Vers seize heures, je me sentais beaucoup mieux mais j'avais faim. Du coup, je rejoignis la cuisine, pris un paquet de biscuit et allai m'asseoir sur le canapé. Je partis dans des pensées profondes tout en grignotant. Soudain, dans mon regard perdu, j'aperçus ma guitare et eus une soudaine envie de jouer. La salle de chant m'était encore réservée pour une heure et après j'avais deux à trois heures de répétition. Je soupirai, puis, pris la décision de me rendre à la salle de musique pour oublier ma sale journée et me soigner de mes maux.

Je partis de la résidence que je fermai à clef, ma guitare dans le dos, mon sac à la main et un sourire aux lèvres. Je pensais pouvoir arriver à la salle de musique en moins de cinq minutes, vu qu'elle était à proximité, mais je me fis arrêter, à tour de rôle, par toutes mes amies. D'abord Bliss, puis Reese, Sugar, ainsi que tous les autres. Les paroles fusaient de partout.

Ça ... tu ... va ? ... me semble ... tu veux ... fatiguée ... quelque chose ...

J'étais perdue dans tous ces mots. Mais finalement, la conversation devint plus facile et je dus parler avec eu pendant une dizaine de minutes, elles voulaient toute m'aider, mais moi, je voulais simplement partir. Quand j'arrivai à The fanny peabody mason music building, ma montre affichait dix-sept heures cinq. J'avais pris plus de temps que prévu. Je courus donc dans les couloirs du hall et arrivai dans la salle de représentation où la répétition avait sûrement déjà commencé. Je savais que les réalisateurs et metteurs en scène du spectacle ne seraient pas content, mais ce n'était pas de ma faute. Je courus tellement vite que je ne vis pas que quelqu'un était dans les escaliers et je me cognais à lui. Mes mains s'interposèrent entre ma tête et le sol, alors que ma guitare que je tenais de l'autre main s'effondrait sur le sol. Je fus tellement surprise par ce coup que je restais au sol pendant quelques instants sans relever la tête. Finalement, restant la tête basse, je ramassai ma guitare, mon sac et m'excusai en même temps à la personne que j'avais cogné =

Je suis vraiment vraiment désolée ... Je ne t'avais pas vu ...

J'époussetai mon pantalon, mais n'avais pas encore relevé mon visage vers le destinataire de mes paroles. Quand finalement je le fis, je fus surprise de voir devant moi le visage timide de William. Il se sentait tellement gêné, et à mon tour, je me sentis toute chose, ne sachant plus quoi dire ...