Ce matin-là, comme tous les matins depuis plus de cinq ans, je me levai aux environs de six heures du matin, bercée par des mélodies de musique classiques et la légère bise matinale. Sans même réfléchir, j'attrapai mon portable, éteins le réveil et m'assis droite comme un i sur mon lit. Je souris, regardai mon calendrier et jetai un rapide coup d'œil a mon emploi du temps. Je finis par sortir du lit, mes pieds nus sur le parquet de la chambre. Je marchai jusqu'à la fenêtre de la chambre, ouvris les volets, regardai à l'extérieur alors que je savais bien que bien des gens dormaient encore, et je refermai la fenêtre ainsi que les rideaux pour ne pas craindre d'être observée quand je me changerai.

Une fois la fenêtre fermée, le lit fait, je rejoignis la salle de bain, me déshabillai et entrai dans la douche. Je m'aspergeai d'eau, me moussai et me lavai avec soin. Après cinq à dix minutes, je me rinçai, sortis de la cabine de douche et mis autour de mes courbes fines une serviette que je nouai au dessus de ma poitrine. Quand je retournai dans ma chambre, Alexander m'y attendait. J'étais particulièrement heureuse de le voir et quand il s'approcha de moi, j'en eus la chair de poule. Son sourire ravageur et sa silhouette musclée, je ne pouvais pas y résister. Je ne réussis même pas à être étonnée qu'il soit levé aussi tôt, seul sa bonne humeur m'attirait à ce moment là. Il m'attira à lui, m'embrassai sur le front et au contact de sa main sur ma peau mouillée, je reçus comme des électrochocs. Mon cœur battait la chamade, je l'embrassai sur la bouche et ne pus me séparer de son regard. J'étais aux anges, jusqu'à ce que Bliss se lève et vienne frapper à la porte. Je soupirai résistant à l'envie de la faire partir. J'ouvris la porte, Alexander en sortit après m'avoir fait un clin d'œil et Bliss entrait, presque étonnée. Elle semblait croire que nous avions franchi le pas, mais pour la première fois, je n'avais pas senti cette oppression émanant d'Alexander alors je ne voulus pas gâcher le moment et ouvris simplement mon armoire, prête à me préparer pour une nouvelle journée de cours.

Le choix fut assez simple, revêtue d'une légère robe mauve, auquel j'y ajoutai une ceinture noire et des ballerines à talons, je rejoignis la salle de bain, laissant Bliss sur le qui-vive. Elle partit quand elle se rendit compte que je ne lui dirais rien. Je finis de me maquiller, mis ma montre porte bonheur, un sautoir aux perles pastelles, des boucles d'oreilles en cœur et fis de mes cheveux une légère demi-queue remontée en chignon. Je mis au dessus de ma robe une veste blanche et un serre tête blanc sur ma tête pour tenir les quelques mèches qui retombaient sur mon visage. Je jetai un coup d'oeil dans mon miroir, et convaincue de mon apparence, je rejoignis la cuisine de la résidence. Je pris un verre de café, un croissant et une fois mon repas fini, j'allais me brosser le dent.

Finalement, sans attendre personne, je pris mon sac et partis. J'aimais profiter du matin d'habitude, mais l'arrivée d'Alexander dans ma chambre avait changé tous mes plans habituels. J'avais donc du retard, donc, je partis directement vers les salles de cours bien que je sache que j'allais arriver en avance. Les cours commencèrent aux environs de huit heures et quart. Je commençai dans l'amphithéâtre par une heure et demi de sciences humaines. Puis j'avais ensuite deux heures d'anatomie. Au repas de midi, je mangeai à l'extérieur sur la pelouse avec une grande partie de mes amis. Dans l'après-midi, s'en suivit une heure de littérature philosophique et la journée en était finie. J'avais donc décidé d'aller faire un petit tour à Boston pour me distraire et pour aller acheter de nouvelles cordes pour ma guitare qui était démunie d'une corde de mi. Je partis donc, avec ma voiture, en direction de la grande ville. Une fois arrivée, je garai la voiture dans un magasin sous-terrain.

Je me promenai pendant un moment quand une femme m'interpella. Elle était vendeuse d'un magasin de parfumerie, elle me proposa de poser avec un parfum et peut-être faire partie de la campagne de publicité pour ce parfum, je n'étais pas convaincue et cherchai les mots pour refuser, mais quand elle me traina de force à l'intérieur, je ne pus plus faire demi-tour. Après deux photos, je fus tellement pressée de quitter le magasin que je ne regardai pas devant moi et courus, surveillant mes arrières. Je me cognais donc à quelqu'un. Assez sonné, je ne dis rien, mais devant moi, la jeune femme s'excusa ;

Pardon

Quand je retrouvai mes esprits, je vis que c'était Kay, ma pire ennemie, et à son visage, je vis qu'elle regrettait ses paroles. Elle ne me pardonnerait jamais d'être ce que je suis, et en retour, je ne l'aimerai jamais. Prête à partir, je me retournai quand soudainement, je fis volte-face et dis ;

Tu sais que je ne te pardonnerai jamais ! Même si tes paroles étaient sincères ...

Sans rien ajouter, je lui tournai le dos et commençai à partir. [...]