Jéïssia n’est pas un monstre hein ? Difficile à croire par certaines de ces paroles. Allez savoir si c’était à cause de ces blessures ou bien de son caractère, mais parfois, croyez moi, on pouvait se poser la question. A croire que Lorys était maso de ressentir ne serait-ce qu’un peu d’amour envers elle. Il avait la fâcheuse habitude de toujours sortir –ou tomber amoureux- de filles ultra compliquées qui font souvent de votre vie un enfer. Jéïssia n’échappait pas à la règle. Elle en était même championne. Mais bon comme on dit, lorsqu’une femme n’est pas compliquée, on s’ennuie. Et les femmes compliquées, personne n’arrivent vraiment à les comprendre. C’est surement ça qui pousse les hommes à aimer une femme de ce genre ; l’envie de savoir se qu’elle pense, ce qu’elle fait, pourquoi elle le fait ou comment elle réagirait dans une situation spéciale. Tant d’interrogation sur une seule et unique personne. Normal qu’ils s’accrochent non ? Lorys s’était posé tout un tas de question de ce genre au sujet de Jéïssia. Pourquoi agissait-elle de la sorte alors qu’elle pouvait avoir la belle vie. Oui c’est vrai, il ne comprenait pas pourquoi elle s’entêtait à être stripteaseuse dans un club sordide alors qu’elle pourrait très bien travailler pour une grosse boîte des plus influentes des Etats-Unis comme le faisait sa sœur. Leur futur était déjà tout tracer. Ils n’auraient jamais de soucis d’argent. Ils auraient la belle vie. La vie facile. Allez savoir si c’était de la jalousie ou non mais Lorys ne comprenait pas pourquoi Jéïssia ne profitait pas de cette occasion. Elle n’était pas obliger de travailler avec sa sœur. Simplement dans la même branche. Pour lui, l’habitude de Jéïssia était une attitude de gosse de riche pourrie gâté. Elle avait tout. Servie sur un plateau d’argent et elle refusait de le prendre. Elle ne savait pas du tout ce que ça pouvait faire de ne plus rien avoir. De ne pouvoir compter sur personne lorsqu’elle se trouvait au fond de tout. Elle se permettait de faire tout un tas de connerie car au fond d’elle, elle savait que ces sœurs seraient toujours là pour les réparés après. Du moins c’était l’avis de Lorys. Mais cela ne l’empêchait pas d’être fou d’elle. Et même quand ils se disputaient – c'est-à-dire les trois quart du temps- il l’aimait toujours. Maso, oui je sais. Il faut dire que dans le temps, elle avait fait cette chose pour lui qu’il ne pourrait oublier. Et même s’il pouvait s’emporter lorsqu’il s’engueulait avec elle et dire des choses plutôt méchantes –voir pire- il ne pouvait oublier cette chose qu’elle avait faite. Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, il ne pouvait lui en vouloir longtemps. Quoi que cette fois, elle avait peut-être été trop loin. Allez savoir.

La situation allait bientôt virer au drame. Enfin, pour le moment Lorys contrôlait la situation – plus pour longtemps croyez-moi – et cela même s’il venait de mettre fin au plus beau spectacle de striptease qu’aurait pu voir ces crétins de pervers qui s’étaient agglutiner devant cette table , les yeux brillants et la langue pendu. Le visage déçu, ils commencèrent à grogner par l’arrêt brusque du show. Mais voyant que Lorys n’avait vraiment, mais alors vraiment pas envie de rire et de se joindre à eux pour commenter la scène, ils se tuent. Il valait mieux. Plus tard, il pourrait en rire, mais là, c’était trop frais. Il savait que Jéïssia était incontrôlable mais au point de ce déshabiller sur une table devant toute sa famille ? Une seule chose pouvait expliquer son attitude. Qu’elle savait. Elle avait su d’une façon ou d’une autre que Cassandra avait demandé à Lorys de veiller sur elle. Et évidemment, dès que ça vient de sa sœur, la furie qui sommeil en Jéïssia se réveille. Pour le malheur – ou le bonheur – de tous. Donc maintenant qu’elle savait, il allait surement vivre ces dernières heures sur cette île. Elle allait le tuer.

JEISSIA . Ah bon, c'est déjà terminé? Je m'amusais bien pourtant, comme c'est triste! oui, c'était du foutage de gueule, mais que voulez-vous, si elle était complètement saoule, vous pouviez être sûr qu'elle aurait dit tout autre que ça. Ah quoi je joues? Je... je ne vois pas ce que tu veux dire par là, il y a un problème?

Aucun doute, ces propos confirmèrent qu’elle savait bien. Qu’elle était au courant de la supercherie mise en place par sa sœur. Donc elle était le principal protagoniste. Hélas. Surtout pour Lorys. Lui qui croyait qu’il pourrait passer des vacances de rêve sans payer le moindre euro. La colère de Lorys montait. Et ce n’était pas à l’avantage de Jéïssia. De plus, le ton qu’elle employait avait le don de l’énerver encore plus. Il savait très bien que c’était fait exprès. Il savait qu’il ne devait pas répondre. Qu’il devait se comporter intelligemment. Et pour la première fois de sa vie et le répondit pas. Descendant de la table en lui jetant ces vêtements pour qu’elle se rhabille. Pour une fois qu’il ne faisait pas n’importe quoi hein. Tout arrive. Histoire que tout le monde arrête de les regarder il préféra l’emmener plus loin. Histoire de lui faire comprendre que ce qu’elle faisait ne rimait à rien. Mais lorsqu’il commença à parler et à dire ce qu’il pensait réellement de la situation – ce qu’il n’aurait vraiment pas du faire – il se prit une gifle. Et pas le genre de petite gifle que vous vous prenez quand vous jouez un peu trop au goujat avec une fille, oh que non. Ces paroles se révélèrent de trop pour Jéïssia. Elle avait surement dû mettre toute sa force dans cette gifle. Toute la rancœur qu’elle éprouvait pour Cassandra, pour Lorys ou pour son autre sœur et ces parents était passée dans la gifle. Et dieu qu’elle ne faisait pas du bien. Pendant quelques secondes, Lorys marqua une pause. Attendant que la douleur se dissimule ou bien histoire de ne pas lui sauter à la gorge. En effet, ça aurait été une tout autre personne – de sexe masculin- Lorys aurait surement rendu les coups. Son côté impulsif pouvait parfois faires des ravages – et pas dans le bon sens. S’apprêtant à répondre à sa gifle – avec des mots bien sûr- Lorys fut couper par Jéïssia :

JEISSIA . Ne t'avises plus de dire ce genre de chose si tu tiens à ta vie. Comment tu oses me juger, ma famille, qu'est-ce que cela peut faire, oh, je sais, Cassandra pourrait l'apprendre. Ah, mais oui Cassandra parlons en! Me protéger, c'est ça que tu dis? C'est ce qu'elle t'as dit? Ou c'est ce qu'elle t'as fait comprendre en disant tout un tas de critique à mon propos hein? Je ne lui ai jamais rien demander, il ne tient qu'à moi de prendre des décisions, elle n'est pas ma mère et encore, et si j'ai envie de foutre en l'air ma putain de vie alors personne ne doit m'en empêcher, je fais ce que je veux, je suis majeur depuis bien longtemps. Je me conduis comme une gamine selon toi? Et bien tu as peut-être raison, tu te crois peut-être plus mature hein? Tiens, je tenais à te féliciter, tu deviendras forcément le joujou favoris de ma soeur, tiens, c'est à me demander si... oh mais non Jéïssia, comment un être aussi pur aurait-il pu faire ce genre de chose à son meilleur ami, hein? Tu ne connais rien de ma vie, tu es mal placé pour me juger, je ne ferais pas ce métier si je n'étais pas dans le besoin, ah, mais oui, c'est vrai, je peux compter sur l'argent de ma soeur, alors pourquoi je fais ce métier? Hum, bonne question. Je ne veux pas de son argent, c'est beaucoup trop facile, c'est sans doute pour ça qu'on dit d'elle qu'elle est parfaite... mais non voyons, on l'aime pour sa gentillesse, sa générosité, sa maturité, c'est vrai après tout, elle est loin de ressembler à sa petite soeur sans coeur, ingérable, égoïste, et strip-teaseuse en plus de ça...

LORYS . T’es vraiment dégueulasse de balancer tout ça. Jéïssia tu es si égoïste ! Mais regardes toi ! Tu pourrais avoir la belle vie. Tu pourrais avoir tout ce dont rêve n’importe qui mais non toi tu fais ton enfant en faisait tout le contraire et en ayant une vie minable juste pour faire enrager ta sœur ? Non mais sérieusement, tu crois que c’est intelligent ce que tu fais ? Ça ne sert à rien. La seule chose que tu arriveras à faire c’est te retrouver toute seule ! Tout le monde va finir par te tourner le dos et ils auront bien raison ! Plus personne ne sera la pour passer derrière toi lorsque tu feras tes conneries plus débile les unes que les autres. Non mais sérieusement, tu crois vraiment que t’aurais si peu de problème si ta sœur ne se démenait pas pour rétablir tes conneries et pour qu’il n’y ait pas de poursuite ? Hein ! Evidemment tu n’acceptes l’aide de personne. Enfin bien sûr tu dis ça quand l’aide a déjà été fourni. Pourquoi tu ne remercies pas la personne et ça s’arrêtes là ? Non évidemment il faut que tu engueules les gens parce qu’ils t’ont aidé. Parce qu’il t’aime ! Parce qu’il ne veule pas qu’il t’arrive du mal ! Cassandra n’est pas ta mère oui, mais comme ta mère n’est pas là pour te raisonner, il faut bien que quelqu’un le fasse ! Et tu devrais être contente d’avoir des gens auprès de toi pour t’épauler quoi qu’il arrive. J’aimerais de voir dans des situations bien pire que là il n’y ait personne pour t’aider. Et là on verra si tu ne supplies pas ta sœur de t’en sortir ! Et après tu oses me balancer que je couche avec ta sœur ! Non mais tu as quel âge sérieux ? Oui j’ai accepté de te surveiller car ta sœur me la demander ! Mais je ne pensais pas que tu allais être si détestable ! Mais bon, j’aurais du m’en douter ! Tu as toujours était détestable ! Demain j’appellerais Cassandra pour lui dire que je laisse tomber ! Que je rentre chez moi et que je te laisse ici ! Là au moins personne ne pourra te surveiller ! Tu pourras te déshabiller sur les tables autant que tu veux ! Tu pourras faire toutes les conneries que tu veux ! Et il n’y aura personne pour t’en empêcher ! Et bien tu dois être contente maintenant ! Tu as gagné Jéïssia ! Bravo, tu dois être fière !

Waah, tout était sortie d’un coup, d’une traite. Et bien oui, lui aussi pouvait se montrer méchant quand on le mettait en colère. Et là, Jéïssia y était allé fort. Il lui lança un regard mauvais avant de partir vers sa suite. Sous la colère, il était capable de pas mal de chose – et pas des plus intelligentes- et là il était vraiment énervé. Jéïssia avait du répondant, et bien tant mieux, lui aussi. Rentrant dans la suite, il poussa violemment la porte d’un coup de pied et se dirigea vers sa chambre. Il n’avait pas totalement défait ces valises. Tant mieux, ça lui économisera du temps pour les refaire. Lorys posa son sac sur le lit et y fourra les quelques affaires qu’il avait sortie.