Singing or Drawing ■ Holly G. Norton

♣ date d'inscription : 19/04/2009

Ruby J. Woodsen && Holly G. Norton

Singing or Drawing

Et c'est repartie, encore une soirée gâchée, une nuit tourmentée. Je n'aurais jamais cru que les choses prendraient cette forme là en seconde année de médecine. Toute la soirée, après le dîné, je fus installé sur la grande table de la salle à manger, Sunshine à côté de moi, et mon ordinateur devant moi. Le travail nous avait appelé. Notre professeur d'anatomie n'avait pas été d'une générosité comparable aux autres jours. Nous avions une longue dissertation à rendre pour une raison encore inconnue — parce que ça ne nous en apprendra pas plus sur sa matière — des pages de cours à étudier seuls et enfin une dissection à préparer en 3D pour le lendemain. Je ne saurais vous dire plus longtemps à quoi tout cela servait. En tout cas, Sunshine abandonna avant moi et rejoignit son lit vers les vingt-trois heures. Moi, totalement peureuse de rejoindre mon lit et de faire encore les cauchemars les plus terrifiants, je restai jusqu'aux environs de minuit et finis même mon travail pour la semaine prochaine — c'est à dire la dissertation. Je me rendis directement dans ma chambre, posai sèchement mon ordinateur portable sur mon bureau, programmai mon réveil, ouvris la fenêtre de ma chambre et m'emmitouflai sous la couette. Je fermai les yeux, encore effrayée par mon dernier rêve, mais bizarrement, je m'endormis beaucoup plus vite que d'habitude ...

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miss woodsen ■■ ruby ! ruby ! dépêche-toi, on doit partir mon coeur ! les déménageurs n'attendront pas et tu sais que plus vite nous partirons et plus vite nous reverrons ton père !

Je me dépêchai alors. La décision avait été prise tellement vite que ma chambre était encore remplie à ras bord. Je n'eus le droit d'apporter d'une malle à jouet et une valise avec mes vêtements préférés. Je n'avais que cinq ans, mais j'avais une avance que d'autres enfants n'avaient pas. J'attrapai ma peluche sur mon lit, pris mon oreiller et tirai ma valise de ma main restante. Ma mère avait l'air stressée et pressée. Du coup, mes pas s'accélérèrent au mieux et j'arrivai bien vite en bas. Nous montâmes dans la voiture grise, ma mère au volant, ma sœur dans son siège et moi dans le mien. Le camion de déménagement nous suivait. A cet âge, j'avais beau comprendre beaucoup de choses, je n'avais jamais compris pourquoi nous étions partis si précipitamment.

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Mes yeux s'ouvrirent doucement. Je n'avais pas fait de cauchemar. Je crus que c'était un miracle, mais malgré cela, je me sentais très fatiguée. Découvrant ma couette au sol, je me rendis compte que j'avais vraiment beaucoup bougé dans mon lit. Dans un haussement d'épaule, je partis vers la salle de bain prête à faire des ravages. J'entrai dans la douche, mis en marche le tuyau d'eau chaude et me mouillai le corps. Après un passage sous la mousse, je me rinçai et sortis, attachant un peignoir autour de moi. Je retournai dans ma chambre et fis comme d'habitude mon choix de vêtement. Jetant un coup d'œil vers ma fenêtre ouverte, je vis un soleil déjà rayonnant. Du coup, je pris un short blanc et une tunique bleue aux carreaux et aux lignes violettes. Je m'habillai par dessus mes sous-vêtements, pris mes sandales Dior préférées, les accrochai à mes pieds et regardai mon reflet dans le miroir. Il me manquait mes bijoux mais sinon, j'étais totalement prête. Je partis quelques minutes plus tard, mon sac à la main, en direction de mon réfectoire habituel où je prenais toujours mon petit déjeuner ...

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L'après-midi s'offrit à moi si naturellement. Ce n'était que les premières semaines de cours que notre professeur de biologie cellulaire nous avons déjà fait une grippe. Nous fûmes congédiés plus tôt et j'en profitai alors pour me changer les idées. Allant déposer mon sac à la résidence, je vis ma guitare à côté du bureau qui appelait à être servie. Je l'attrapai donc par la poignée et sortis de la maison direction "The Fanny Peabody Mason Music Building". Étant responsable des bâtiments extérieurs, j'avais la clef pour y accéder, même ne suivant pas des études d'arts. J'arrivai donc au bâtiment, les lunettes de soleil sur le nez. Je les relevai dans ses cheveux et regardai autour de moi. Je voulus aller dans la salle de musique, mais en passant devant, je vis qu'il y avait un groupe déjà à l'intérieur. Du coup, je me résignais à occuper la salle de dessin qui était vide à cette heure-ci. Je rentrai à l'intérieur, m'assis sur un siège bien confortable et sortis ma guitare de son étui. Je la plaçai sur ma cuisse, mis mes doigts dessus et commençai à jouer quelques accords. Puis je me mis à chanter tout naturellement une chanson que j'avais écrite = Who will I be ( de Demi Lovato à l'origine ) ... Même si quelqu'un rentrait, je ne m'en rendrais pas compte, et c'est ce qui arriva !

Invité Invité

"Calme & Tranquillité"

Crayon toujours à la main droite, cigarette pour la main gauche, un thé au parfum subtil remontant dans les narines de Holly. Elle réfléchissait à ses futurs projets stylistiques comme à ses habitudes. Tard dans la nuit, l’inspiration lui venait à des heures impossible. Sa chambre était devenue un véritable chant de bataille aux feuilles de croquis se baladant sans dessus dessous dans les moindres recoins de cette dernière. Pot de peinture à moitié ouvert, crayons de couleurs par-ci par là, sans compter une vaisselle non faite depuis déjà trois bons jours. Elle préférée se donner à fond dans sa créativité plutôt que de prendre soin de ce qui l’entourée. L’avenir reste important avant tout. Holly aimait être à deux cent pour cent. Quand elle est inspirée, elle ne voit plus rien autour d’elle. Une sorte de bouclier l’empêche d’avoir un quelconque rapport avec le monde. Une sorte de bulle. Holly à toujours était de nature indépendante, ce qui n’est pas vraiment bénéfique la plupart du temps. Le travail d’équipe est un bon moyen d’atteindre les sommets de la gloire, c’est en s’entraidant que l’on y arrive. Mais, la présence de quelqu’un à ses côtés, lui provoque une panne d’inspiration instantanée. Une personnalité bien étrange notre Holly. Maintenant, le marchand de sable se rapproche doucement des paupières de Holly, qui s’endort subitement sur ses feuilles. Le choc de la tête sur le bureau la réveille directement. Elle éteint sa lampe de chevet puis d’un pas décidé, se jette dans les bras de Morphée pour entamer une simple nuit de même pas six heures.

Une musique, un vibreur, quelques choses de doux, pas trop fort. Soudain, les yeux de la douce Holly s’ouvrirent lentement. N’ayant point fermé ses volets, elle se replia dans sa couverture. Le contact de la lumière matinale est tellement insupportable. La musique se faisait de plus en plus forte, heureusement, ce n’était qu’une simple musique classique. Holly déteste avoir un réveil brutal. Le classique à tendance à adoucir son humeur et à apaiser sa haine du matin. Son t-shirt le souligner bien, il y avait marqué sur ce dernier : « I Hate Morning ». Cheveux blonds en batailles, maquillage coulé, une haleine de chacal se mêlant à la douce senteur de cigarette. Quel régale que de se préparer le matin. Première chose en cette matinée, reflexe très courant pour des personnes de son espèce : la clope du matin. Elle part donc prêt de sa charmante fenêtre, tout en admirant la vue. Elle venait juste de se souvenir, que aujourd’hui, c’est le retour à la fac, plus devoir revenir dans sa chambre. Elle n’en avait pas la foi mais, se devait d’y être pour y revenir. Ses cours ne commencent pas avant cet après-midi. Mais, elle devait se préparer pour Harvard. Sa valise était prête depuis déjà deux jours, malgré qu’elle y rajoute un vêtement d’acheté durant la journée. Une petite douche, un séchage de cheveux tranquille, un petit brushing au passage. Maquillage osé, rouge à lèvre carmin, eye-liner noir corbeau et ses beaux cheveux qui contraster avec le tout. Vêtement osés à leur tour : une grande robe, avec un effet un peu chemise par-dessus bords, d’un rouge ressemblant beaucoup à ses lèvres. Des belles petites bottines légèrement ouvertes. Les bijoux et accessoire rajoutés en plus. La voilà fin prête pour prendre sa voiture et filer à Harvard. Il est maintenant 8h30.

Radio énumérant jour à après jours, des nombres incommensurables de décès dans le monde suite à des incendie, des mort prématurés, des attentats ou de vieillesse. Toujours cette routine habituelle qui plaisait beaucoup à Holly. Habitué avant de partir pour la fac, de passer un petit coucou au bar du coin pour y prendre un café en vitesse. Cigarette au bec, vitre ouverte et cheveux au vent, la route était tout simplement agréable en cette belle journée. Holly mit la musique à fond et poussa sur le champignon pour être au rythme de la musique, une musique rapide, entrainante. Un air entre le rock et la transe, ingénieux système musical. Le soleil lui prit les yeux aux dépourvus, fouillant dans sa voiture, une belle « New Beetle », il s’agissait du seul endroit au monde que Holly n’avait pas foutue en désordre. Elle retrouva vite fait ses lunettes de soleil. De belles « RayBay » noire, des Aviator. Enfin, elle avait une vue correcte, un peu sombre mais, elle y voyait quelque chose. Elle se faisait un petit trajet à vrai dire. Habitant maintenant non loin de la fac, la route prenait venait à son terme rapidement pour le plus grand malheur de la jeune femme. Finalement arrivée à la fac, elle gare. Prenant sa valise, sa planche à dessins plus des gros blocs de croquis. Elle courue rapidement vers sa chambre pour y loger toute son bataclan du parfait artiste. Une styliste raté ? Pas vraiment. Elle prenait son travail à cœur et tenait à ses dessins autant qu’à sa famille. Il s’agissait de son gagne pain en quelques sorte. Ce don venant de ses doigt la rendit populaire ici, surtout pour les mannequins et couturières. Puis stylisme et mode se rejoignent et doivent s’entraider. Le temps que tout ce prépare, le temps passait à une vitesse folle. Midi. Son estomac réclame nourriture.

Bientôt l’heure des cours. Vers quinze heures. Holly avait tellement hâte de commencer ses cours qu’elle décida de faire dans le réfectoire quelques croquis. Mais, des petits jeunes l’énervés déjà en pleins milieu. Après un langage bien placé, elle partie en direction d’un lieu qui serait calme à cette heure-ci. Surement le Fanny Peabody, lieu purement artistique. Il y avait pas mal d’endroit pour être au calme là-bas. La salle de dessin sera le lieu idéal à une heure pareil. Ce ne fut pas le cas. Une musique, une guitare, une voix, quelqu’un avait logé résidence musical dans la salle d’art. Surement une personne ayant besoin de calme aussi. D’un léger coup de tête, elle vit une jeune femme confortablement installée. Elle ne devait surement pas s’attendre à voir du monde venir, surtout que Holly aussi voulait du calme mais, une guitare devrait faire l’affaire. La musique avait toujours inspirée Holly dans ses travaux. Elle entra donc doucement tout en souriant à la jeune fille, arrivant vers elle, elle se pencha doucement puis lui adressa la parole avec une petite voix.

-« Excusez-moi, cela vous gêne si je viens m’assoir ici, j’ai quelques croquis à faire. Continuer à faire de la guitare, cela ne me gênera pas du tout ! »

Toujours sourire aux lèvres. Attendant une réponse. Un souffle. Un geste de sa part. Elle regardée la jeune fille à la guitare.

♣ date d'inscription : 19/04/2009

Ruby J. Woodsen && Holly G. Norton

Singing or Drawing

La musique a toujours été une chose très importante pour moi. Je trouvais en elle une passion et une sérénité incroyable. J'ai commencé très tôt à jouer et aujourd'hui, on peut réellement dire que je suis une véritable virtuose. J'ai toujours apprécié la douceur et l'intensité des morceaux romantiques et classiques. Je me souviens encore de mon premier cours comme si c'était hier ...

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J'avais six ans, nous venions d'emménager à Boston et j'avais encore du mal à m'intégrer à cette nouvelle ville. Je n'avais qu'une seule amie, Sunshine, et je m'ennuyais chez moi quand elle n'était pas là. Puis un jour, elle m'invita à venir chez elle. Puis pressée que jamais, j'étais arrivée en avance et elle était encore à son rendez-vous chez le docteur. Cependant monsieur Shadow me dit entrer et me dis de m'asseoir dans le salon. Et ce fut comme cela que je découvris pour la première fois, une musique différente de celle qu'on entendait à la télévision. Madame Shadow — Marilyn — était installée au piano et jouait avec virtuosité un morceau de Wagner qui me plut immédiatement. Il y avait à la fois une certaine violence et une certaine hâte qui m'attirait vraiment. Je m'étais alors assise sur le canapé et avais écouté la mère de ma meilleure amie jouer presque tout l'après midi. Ce ne fût qu'au retour de Sunshine que Marilyn arrêta de jouer et que je rejoignis ma meilleure amie pour que l'on fasse un petit jeu.

sunshine ■■

ruby ■■

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Nous finîmes l'après-midi en jouant, mais je pensais sans arrêt à la mélodie entraînante que Marilyn avait joué ce jour là. Le soir-même quand ma mère vint me chercher, je tenais dans ma main droite une feuille où la mère de Sunshine m'avait laissé le numéro de téléphone de Renate. J'étais heureuse et avais sauté au cou de ma propre mère. Nous étions rentrée et avant même que ma mère put dire quelque chose je lui jetais à la figure tout un discours

ruby ■■

miss woodsen ■■

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Ma mère accepta évidemment, et au retour de mon père, il fut d'accord également, mais je ne prendrais pas des cours particuliers de cette façon. Ils m'inscrirent alors le lendemain dans un grand conservatoire de musique où je prenais des cours de solfège en plus de mes cours de piano. Quelques années plus tard, je pris des cours supplémentaires et me mis à la guitare. J'aimais beaucoup cela et mes professeurs aimaient vraiment ma façon de jouer. Ce ne fut qu'à l'âge de 16 ans que je commençai à composer mes premiers morceaux ...

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Quand la jeune femme entra dans la salle, je chantais le dernier refrain de la chanson et concluais sur mes derniers accords. Puis elle s'approcha dangereusement de moi et je me surpris à me cacher derrière ma guitare. Je lui souris l'air gênée et ne me détendis que quand elle commença à parler. Elle me demanda si elle pouvait s'asseoir ici dans la salle parce qu'elle avait des dessins à faire. Je lui souris gentiment et lui répondis naturellement comme si c'était une évidence =

ruby ■■

Je l'avais immédiatement tutoyé comme si j'avais trouvé une certaine assurance dans sa voix et dans la gentillesse qu'elle m'avait adressé. Je la regardais avec une certaine douceur, attendant sa réponse.

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